Premiership, Casellati sur Radio 24 : avec la réforme, la stabilité du gouvernement et les citoyens plus proches de la politique

«Il n’est pas vrai que les prérogatives du Président de la République ne soient plus valables. Il suffit de lire attentivement la Constitution et le projet de loi. » Le Président «promulgue les lois, convoque des référendums et conserve le pouvoir de nommer le Premier ministre et de dissoudre les Chambres». Quelques heures après la présentation du projet de loi sur les réformes constitutionnelles, le ministre des Réformes institutionnelles Maria Elisabetta Alberti Casellati elle a parlé à l’émission Radio 24 « Amis et ennemis », animé par Lucia Annunziata et Daniele Bellasio. Le ministre a défendu le projet de loi sur le point le plus controversé du moment, le rôle du chef de l’Etat.

L’élection directe du premier ministre

«La grande innovation de la réforme est l’élection directe du Premier ministre qui, cependant, contrairement à d’autres systèmes, ne nomme pas directement les ministres mais les propose au chef de l’Etat qui les nomme». Au final, précise le ministre, « seuls deux articles ont été touchés ». Il s’agit donc « d’un système dans lequel le Premier ministre et le Président de la République nomment Ensemble les ministres, alors que la révocation de ces postes ne relève toujours pas de la responsabilité du chef de l’Etat ». En outre, le chef de l’État continuera d’être élu par le Parlement, qui est lui-même l’expression de la volonté populaire. « Il n’est donc pas clair pourquoi le Premier ministre élu par les citoyens devrait avoir une position dominante », a poursuivi Casellati.

La réponse à Pera

Le ministre a alors répondu franchement au sénateur Pera qu’eninterview du Sole 24 Ore signé par Emilia Patta, a exprimé des doutes sur l’élection, en cas de crise, d’un deuxième premier ministre choisi par la majorité : « Il est légitime il est évidemment évident d’exprimer des critiques sur la réforme mais je demande à chacun, avant de le faire, de lire très attentivement le texte ».

Évitez de vous raidir

«Dans les différentes discussions préparatoires à l’élaboration de la réforme – a expliqué Casellati – il a été dit que le principe de simul stabunt simul cadent (principe selon lequel avec la chute du premier ministre tombe tout le gouvernement), propre au premier ministre, aurait conduit à une rigidification et à une sorte de subordination des parlementaires par rapport au Premier ministre élu ». Pour éviter tout cela, la formule aurait été « adoucie » : en cas de démission du Premier ministre ou de censure du Parlement, le Premier ministre serait remplacé par un autre membre de la majorité. Un changement décidé « pour donner une plus grande stabilité au gouvernement, un objectif dont tout le monde parle depuis quarante ans, sachant que nous avons eu 68 gouvernements en 75 ans ».

Rapprocher les citoyens

Le ministre a ensuite ajouté que la possibilité de choisir le chef du gouvernement est une demande des citoyens qui, au cours des dix années précédant l’élection de l’actuel exécutif, ont constaté un « désalignement » entre le vote exprimé et la forme de gouvernement. C’est un phénomène peut-être à l’origine deabstentionnisme aux élections politiques de 2022 (près de 40 %, données Openpolis). L’élection directe du Premier ministre est donc en partie conçue comme une mesure susceptible de « rapprocher à nouveau les citoyens de la politique ».



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