Première femme à occuper ce poste dans l’histoire de l’Université, Beccalli prendra ses fonctions le 1er juillet. Une nomination qui souligne le nombre encore faible de réalisatrices en Italie


ET la première femme dans l’histoire de l’Université à occuper ce poste : Elena Beccalli est la nouvelle rectrice de l’Université catholique du Sacré-Cœur. Ce n’est cependant pas la première, mais la quatrième des universités milanaises : elles sont arrivées avant elle Maria Grazia Brambilla qui vient d’être nommé à l’Université d’État et Donatella Sciuto qui est à la tête de l’École Polytechnique. Donc Giovanna Iannantuoni qui dirige la Bicocca, ainsi que la première femme à diriger Crui, la Conférence des recteurs des universités italiennes.

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Elena Beccalli, première rectrice de l’Université catholique

Beccalli prendra ses fonctions à partir du 1er juillet, quatre mois plus tôt que prévu en raison du décès soudain du recteur Franco Anelli. Toutefois, la rentrée officielle de l’année universitaire reste confirmée au mois de novembre, au cours de laquelle la rectrice prononcera son premier discours pour illustrer son programme de travail pour la période de quatre ans 2024-2028. Cependant, Beccalli a déjà anticipé une petite allusion sur l’avenir de l’Université lors de ses remerciements pour la nomination.

L’Université du futur, dialogue et discussions ouvertes

Devant le Conseil d’Administration de l’Université qui l’a choisie, l’enseignante a rappelé que «l’Université Catholique est par sa vocation une Université « universelle », où le dialogue et la discussion sont ouverts, libres et orientés vers la création de réseaux et d’alliances stratégiques».

Elena Beccalli nouvelle rectrice de l’Université catholique, première femme à diriger l’université. (Bureau de presse de l’Université catholique ANSA)

Et que pour l’avenir « elle doit avoir la capacité de se renouveler, en mettant en œuvre un processus d’innovation basé sur des racines consolidées et reconnues ». Depuis, a-t-il ajouté, «l’intention est de garantir que notre université soit un modèle qu’elle peut représenter la meilleure université « pour » le monde. Il s’agit d’un bassin naturel dans lequel peuvent puiser la société civile, les institutions, le monde du travail et, enfin et surtout, l’Église italienne et universelle.

Attention au féminin

Professeur titulaire d’économie des intermédiaires financiers à la Faculté des sciences bancaires, financières et des assurances, le nouveau recteur était doyen de la même faculté depuis 2014.

Ses principaux domaines d’intérêt scientifique ils concernent le secteur bancaire avec une attention particulière aux enjeux de technologie, d’efficacité, mais aussi de biodiversité financière. Ces dernières années, cependant, ses études se sont davantage concentrées sur les questions de éthique et inclusivité, durabilité, intelligence artificielle et leadership féminin.

Une brillante carrière

Beccalli et aussi directeur du Centre de recherche sur le crédit coopératif de l’Université catholiqueprésident de la section italienne de l’Association européenne de droit bancaire et financier et co-éditeur de Revue de gestion financière, marchés et institutions. Il est également membre du Comité scientifique de la Fondation Centesimus Annus Pro Pontifice et fait partie du groupe d’experts sur les investissements socialement responsables de la Conférence épiscopale italienne.

À l’étranger, il est chercheur associé de Centre d’analyse des risques et de réglementation de la London School of Economics au Royaume-Uni, où elle était auparavant également tutrice, chargée de cours et professeure invitée. Elle est chercheuse universitaire au Centre for Responsible Banking & Finance de l’Université de St Andrews et a été professeur invité à l’Institut de gestion de Singapour et au Centre chinois de recherche économique de l’Université de Pékin.

Il y a toujours trop peu de réalisatrices en Italie

Le nombre de réalisatrices en Italie augmente, même si leur nombre reste faible : 13 sur 85. En plus de ceux déjà cités, les autres sont, par ordre alphabétique : Manuela Ceretta à l’Université du Val d’Aoste, Paola Inverardi à l’Institut scientifique du Gran Sasso e Tiziana Lippiello à Ca’ Foscari à Venise.

Alors les voilà Daniela Mapelli à l’Université de Padoue, Sabina Nuti à l’École Supérieure Sant’Anna de Pise, e Alessandra Petrucci à l’Université de Florence. Et enfin, Antonella Polimeni à l’Université La Sapienza de Rome, Laura Ramaciotti à l’Université de Ferrare, e Maria Grazia Russo à l’Université d’Etudes Internationales de Rome e Giovanna Spatari à l’Université de Messine. À partir d’octobre prochain, avec l’entrée en fonction d’Elena Beccalli, les administrateurs seront au nombre de 14.

Un petit pas vers un changement qui a pourtant encore un très long chemin à parcourir. Au moins en observant les données de l' »Analyse de Genre » de l’Anvur, l’agence d’évaluation universitaire, dont il ressort que carrières universitaires des femmesbien qu’il soit majoritaire parmi les diplômés, il ralentit puis s’arrête à mesure qu’il se rapproche des premières positions encore occupé dans la grande majorité des cas par des hommes.

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