Première commémoration au camp de Schattenberg avant l’arrivée des Moluques : « Allez tous les ans, comme Keti Koti »

Un privilège. C’est ainsi que Mellie Lumalessil-Metiarij le décrit pour organiser la première commémoration de l’arrivée des Moluques de Nouvelle-Guinée. Elle n’appelle pas ça un privilège. « C’est aussi un must. »

Aujourd’hui, cette commémoration a lieu. Au monument des Moluques au camp Schattenberg, à partir de 13h. L’une des oratrices est Mme Anakotta de Musselkanaal. Elle a connu les deux arrivées. Parce que les arrivées des Moluques aux Pays-Bas sont commémorées, il y a 71 ans et il y a 60 ans. « Elle est venue ici en 1951, puis est revenue et est revenue aux Pays-Bas en 1962 », raconte Lumalessil-Metiarij à propos de Mme Anakotta. Lumalessil-Metiarij organise la commémoration avec la fondation Schattenberg.

Mellie elle-même se dit combattante de la liberté aux Pays-Bas. « Beaucoup avec moi. Je dis toujours : sans passé, il n’y a pas de présent. »

Après que les soldats moluques du KNIL aient combattu pendant la guerre d’indépendance indonésienne, ils ont été considérés comme des traîtres par leur propre gouvernement. Les Pays-Bas les ont amenés ici comme protection. Ils ont reçu un abri au camp Schattenberg, également connu sous le nom de camp Westerbork. Ils y resteront temporairement, pendant six mois. Mais ils ne revinrent jamais dans les Moluques du Sud. Les parents de Mellie ne sont également jamais revenus après leur arrivée aux Pays-Bas. « Ce n’est pas mauvais ? »

La commémoration commence à De Nieuwe Kolk à Assen. Une promenade y commence le matin, qui se termine finalement au camp Schattenberg. Une promenade symbolique. « Nos parents ont également dû parcourir un long chemin pour accomplir quelque chose. » Il y avait autrefois un arrêt de bus près de De Nieuwe Kolk, d’où les Moluques étaient transportés au camp de Schattenberg.

Plusieurs conférenciers auront ensuite leur mot à dire au camp, dont Mme Anakotta. Mais il y a aussi un représentant du gouvernement de la Republik Maluku Selatan, un gouvernement en exil. Le nouveau directeur du Westerbork Memorial Center, Bertien Minco, prendra également la parole lors de la commémoration.

« Ce sera une très belle journée », s’attend Mellie Lumalessil-Metiarij. Cela ne s’arrêtera pas avec cette belle journée. « Nous voulons lui donner un caractère permanent. Tout comme Keti Koti. Nous voulons en faire une commémoration annuelle. Cela le mérite. »

Elle n’ose pas encore dire quelle sera la participation. « Bien qu’il n’y en ait que quelques-uns. Mais peut-être qu’il y en aura aussi des centaines. Ce sont des Moluques », s’amuse-t-elle. « Ils peuvent aussi venir soudainement en masse. »



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