Schaerbeek et Bruxelles ont procédé hier à l’évacuation du bâtiment qui était habité depuis des semaines par des centaines de personnes, principalement des demandeurs d’asile, qui y vivaient dans des conditions effroyables.
Mais l’opération a été chaotique: 163 personnes ont été emmenées dans un hôtel de Ruisbroek, une sous-commune de Sint-Pieters-Leeuw, alors que le bourgmestre, le gouvernement flamand et le gouverneur de province, disent-ils, n’avaient pas été prévenus au préalable. De plus, des dizaines de personnes ont dû passer la nuit dans la rue.
REGARDER. Certains demandeurs d’asile ont été emmenés dans un hôtel, d’autres ont été renvoyés sans abri
Selon le Premier ministre Alexander De Croo, force est de constater que la situation « ne s’est pas déroulée comme elle aurait dû ».
Selon De Croo, ce n’est « pas le moment de commencer à pointer du doigt », mais il a souligné que l’expulsion s’est produite via Schaerbeek et Bruxelles et que la décision d’héberger des personnes dans un hôtel n’était pas une décision fédérale. « Je comprends que des gens aient voulu évacuer le squat », mais « il me semble logique qu’un maire en soit informé », a-t-il dit.
REGARDER. De Croo : « L’expulsion ne s’est pas déroulée comme il se doit »
Selon le Premier ministre, l’agence fédérale d’accueil Fedasil doit désormais filtrer les personnes dans l’hôtel et assurer en priorité l’accueil dans le réseau. Cela peut se faire au rythme d’une quarantaine de personnes par jour, dit-il.
En outre, l’afflux de demandeurs d’asile doit être maîtrisé et l’exode accru afin que les personnes qui ont droit à l’accueil puissent effectivement le recevoir, a ajouté De Croo.