(Reuters) – La Russie ne sera pas isolée ou freinée par l’Occident, selon son président Vladimir Poutine.
Preuve que la Russie peut faire des bonds en avant spectaculaires même dans des conditions difficiles, Poutine a évoqué mardi le programme spatial soviétique – 61 ans jour pour jour après que Youri Gagarine est devenu le premier homme dans l’espace. « Les sanctions étaient totales, l’isolement était complet. Mais l’Union soviétique était toujours la première dans l’espace », a déclaré Poutine, selon la télévision d’Etat. Avec le président biélorusse Alexandre Loukachenko, il a visité le cosmodrome de Vostochny, situé à environ 5 500 kilomètres de Moscou, à l’extrême est de la Russie.
« Nous ne voulons pas être isolés », a déclaré Poutine, faisant référence aux sanctions contre l’invasion russe de l’Ukraine voisine. « Il est impossible d’isoler sérieusement qui que ce soit dans le monde moderne – en particulier un pays aussi vaste que la Russie. » Poutine a réitéré qu’il ne faisait aucun doute que la Russie atteindrait ses objectifs en Ukraine. « Ses objectifs sont absolument clairs et nobles », a-t-il déclaré. « Il est clair que nous n’avions pas le choix. C’était la bonne décision. » Les dirigeants russes décrivent l’invasion de l’Ukraine, qui a commencé le 24 février, comme une opération militaire spéciale destinée à démilitariser et dénazifier l’Ukraine et à protéger la Russie. L’Ukraine et l’Occident, en revanche, parlent d’une guerre d’agression non provoquée.
Les succès des voyages spatiaux soviétiques au milieu de la guerre froide ont toujours une signification particulière en Russie aujourd’hui. En 1957, l’Union soviétique lance le premier satellite, Spoutnik 1. En 1961, le cosmonaute Gagarine a effectué le premier vol spatial habité et s’est mis en orbite autour de la Terre. Les deux événements ont été un choc pour les États-Unis. Le lancement réussi de Spoutnik a incité les États-Unis à fonder l’agence spatiale Nasa.