Poutine et Erdogan renforcent leur coopération énergétique et économique

La Russie et la Turquie coopéreront plus étroitement dans le domaine des transports, de la construction (agricole) et des finances. Le président russe Vladimir Poutine et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan se sont mis d’accord vendredi après une réunion de quatre heures dans la ville de Sotchi, dans le sud de la Russie, selon un communiqué conjoint.

L’accord sur les céréales que la Turquie et les Nations Unies ont récemment négocié avec l’Ukraine et la Russie a également été discuté. L’accord, qui doit garantir le passage en toute sécurité des marchandises ukrainiennes et russes à travers la mer Noire et le Bosphore, doit être mis en œuvre « pleinement » et « sans entrave », selon le communiqué.

En outre, la Turquie paiera en partie le gaz russe qu’elle importe en roubles au lieu de dollars américains, a rapporté l’agence de presse russe Interfax sur la base des déclarations du vice-Premier ministre russe Alexander Novak. On ne sait pas quelle part sera payée en roubles. Cette décision est frappante, car la Russie n’a imposé l’exigence du rouble au printemps dernier qu’aux « pays hostiles » qui achètent du gaz russe. Tous les États membres de l’UE figurent sur cette liste, mais la Commission européenne a annoncé en avril qu’elle ne se conformerait pas à cette exigence. La Turquie n’est pas sur la liste.

Gaz en roubles

Il y a plus de deux semaines, Poutine et Erdogan ont également discuté de l’éventuel paiement du gaz russe en roubles lors d’une réunion à Téhéran, en Iran. La Russie fournit environ 26 milliards de mètres cubes de gaz à la Turquie chaque année, soit près de la moitié des importations totales de gaz de la Turquie. La Russie fournit également un quart du pétrole brut de la Turquie et finance la construction d’une importante centrale nucléaire.

La situation en Syrie a également été évoquée vendredi. Le communiqué indique que la Russie et la Turquie attachent de l’importance à la préservation de « l’unité politique et de l’intégrité territoriale » du voisin de la Turquie. Cela est conforme à la position de la Russie, car le pays est le principal pilier international du régime de Bachar al-Assad depuis le début de la guerre en Syrie. Les relations entre Ankara et Damas, en revanche, sont très mauvaises. La Turquie occupe une partie du nord de la Syrie.



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