Poussés à 12,6 millions de pensions, les exclus sont 1,95 million (13%)


La frontière tracée à 2 692 euros bruts par mois pour délimiter le groupe des pensions qui bénéficieront de l’avance de la revalorisation à partir d’octobre a permis de réduire les fonds alloués à cette mesure d’environ un demi-milliard, très utile pour clôturer le complexe financier architecture du décret d’aide BRI. Et il a aligné l’intervention sur les retraites sur ce seuil de 35 000 euros par année de revenu qui a déjà conduit à la double réduction du coin de cotisation et de la prime de 200 euros (à l’exception des travailleurs indépendants, toujours en attente d’un décret d’application qui désormais grâce au nouveau décret pourra compter sur 600 millions au lieu de 500).

Dans l’Italie de la pyramide des revenus comprimée vers le bas, une telle limite embrasse encore la grande majorité des gens. Notamment dans les retraites, dont les montants moyens sont inférieurs. Selon les déclarations de 2021, 12,57 millions de retraités rentrent dans le chiffre qui donne droit à une revalorisation anticipée. Les exclus, qui disposent d’un revenu de retraite annuel de 35 000 euros et plus, sont 1,95 million, soit 13,41 % des retraités italiens.

L’effet, il faut le rappeler, est uniquement en espèces. Car pour les titulaires des bourses les plus basses, la règle inscrite dans le décret prévoit une quotité d’indexation qui, selon les règles ordinaires, appartiendra à chacun à partir de janvier prochain. Le principe, bien sûr, est que lorsque le revenu est plus faible, l’inflation mord davantage, augmentant ainsi l’urgence de la contre-mesure.

Toujours pour des raisons de compatibilité financière, cette contre-mesure est partielle. L’idée de base était de garantir aux pensions pas trop « riches » (façon de parler) un tampon qui compense au moins partiellement l’inflation subie au cours des six premiers mois de l’année ; alors que, il est utile de le souligner, les prix tournent déjà depuis un certain temps mais à des taux inférieurs à ceux atteints actuellement (et à ceux attendus dans un avenir proche). En juin, a calculé Istat, l’inflation acquise pour la composante de base était de 2,9 %, alors qu’en juillet, elle avait atteint 3,4 %.

De ce principe de base, et surtout des calculs sur les coûts soutenables dans un décret dominé par la nécessité d’endiguer les hausses automnales des prix de l’énergie, est né le paramètre des 2%, qui sera appliqué à partir d’octobre. En pratique, les chèques qui tombent sous le seuil de 2 692 € bruts augmenteront de 10 € tous les 500 pendant trois mois, traînant également le treizième. Une petite précision concerne alors ceux qui sont proches du seuil. Une revalorisation partielle, « jusqu’à et y compris », est également appliquée aux pensions qui dépassent 2 692 € mais s’arrêtent avant le montant revalorisé de 2 % : en pratique, ceux qui sont aujourd’hui au-dessus de 2 692 € mais n’atteignent pas 2 745,84 euro monteront à celui-là chiffre grâce au décret.



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