Pourquoi l’attaquant à la hache Markus M. (34 ans) a-t-il paniqué ?


Par Isabel Pfannkuche et Timo Beurich

Un policier tire sur un jeune homme. « Pour légitime défense », disent les policiers. C’était mardi à 14h20. L’homme a attaqué des agents avec une hache. BZ recherche des traces dans un lotissement préfabriqué à Senftenberg (Oberspreewald-Lausitz).

L’attaquant à la hache Markus M. (34 ans) est considéré comme un voisin serviable et amical dans la maison de cinq étages de la Möwenstrasse. Il monte les achats des vieux dans les escaliers et apporte parfois un morceau de gâteau avec eux. Il a pris soin de sa grand-mère bien-aimée jusqu’à sa mort il y a deux ans. Il doit aussi s’occuper des gens dans son travail, travaillant comme assistant social.

Deux heures avant sa panique mortelle mardi, il appelle son beau-père. Il dit à BZ : « Il était malheureux parce qu’il avait déjà la trentaine et qu’il était toujours seul. » Son père biologique est mort quand Markus M. avait neuf ans. Il ne lui reste que son chat.

Mardi après-midi, un policier a tiré sur Markus M. (34 ans) dans un immeuble d’habitation de la Möwenstrasse à Senftenberg après qu’il se soit révolté avec une hache et agressé les policiers. Photo : Robert Michael/dpa

Deux policiers tirent avec des mitraillettes

En début d’après-midi mardi, une voisine de l’appartement, entendue par son bruit, a alerté la police. Les agents viennent par paires, sonnent plusieurs fois à la porte de Markus M. Il n’ouvre pas, émeute et pirate son établissement.

« Il est peut-être schizophrène », aurait déclaré un officier, selon un voisin. Et puis : « Nous avons besoin de renforts. » Voisin René Nowak (55 ans) à BZ : « Puis deux hommes ont chargé leurs mitraillettes devant la porte de mon appartement et ont pris d’assaut. » Markus M. attaque les policiers avec une hache à la main – et est abattu.

Les voisins se demandent : Markus M. devait-il vraiment mourir ? La police aurait-elle pu agir différemment ?

La médecine légale a dû faire dans la nuit de mardi à mercredi jusqu'à 2h30 du matin dans le bâtiment préfabriqué de la Möwenstraße à Senftenberg

La médecine légale a dû faire dans la nuit de mardi à mercredi jusqu’à 2h30 du matin dans le bâtiment préfabriqué de la Möwenstraße à Senftenberg Photo : Olaf Selchow

Onze impacts de balles dans la cage d’escalier

Un jour plus tard, le mur de la cage d’escalier est toujours criblé de balles. Il y en a onze au total, dont une dans la fenêtre à double vitrage. La porte de l’appartement de l’appartement d’une pièce est scellée, à travers l’espion, vous pouvez voir deux autres trous de projectiles dans le mur peint en vert.

Quelques roses et bougies devant la maison nous rappellent Markus M.



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