Catastrophe environnementale en Europe centrale : des centaines de milliers de poissons mourront dans l’Oder en 2022. Les causes sont restées longtemps floues. Le drame va se répéter à l’été 2024. L’Oder peut-il être sauvé ?20 octobre 2024 | 28:44 minutes
Sous l’effet du stress, les algues, que l’on ne trouve généralement que dans les eaux saumâtres, produisent un poison mortel pour les poissons et autres organismes aquatiques. Un scénario qui peut encore se répéter aujourd’hui.
La mortalité majeure des poissons l’été dernier laisse encore perplexe la science à ce jour. Le journaliste de ZDF Jan Meier cherche des réponses et pose la question suivante : la catastrophe de l’été dernier peut-elle se répéter ?5 mai 2023 | 9h59 minutes
Nouveau décès l’été dernier
«Dans l’ensemble, je pense que la situation reste problématique», déclare Dirk Treichel, directeur du parc national de la basse vallée de l’Oder. Il faudrait surtout réduire les concentrations de sel. Mais le sel est toujours introduit. La bombe à retardement « tourne toujours », a déclaré Treichel.
Au cours de l’été 2024, une nouvelle mortalité de poissons a eu lieu dans le canal de Gliwice et dans le réservoir de Dzierżno Duże. Ces eaux stagnantes offrent des conditions idéales pour les algues dorées. Depuis début août, les autorités environnementales polonaises ont récupéré plus de 100 tonnes de poissons morts dans les affluents.
Le système d’alerte en 3 étapes dans le Brandebourg
Se produit lorsque des valeurs élevées de chlorophylle ou de pH sont détectées dans les stations de mesure. Un pH plus élevé favorise la croissance des algues et peut conduire à la production de substances toxiques.
Prend effet en cas de prolifération d’algues suspectées de Prymnesium parvum. Le bureau de gestion de l’eau tire la sonnette d’alarme et recommande de premières mesures de protection.
Confirme que Prymnesium parvum est responsable de la prolifération d’algues. L’Office de gestion des eaux informe les autorités compétentes et recommande des mesures supplémentaires.
Après la catastrophe de l’année dernière, il existe également un risque de mort de poissons dans l’Oder cet été. Nous parlons à Nous parlons à Martin Pusch.26 juin 2023 | 4h35
Technique de mesure moderne
À Francfort (Oder), un toximètre dit pour les daphnies a également été installé pour 65 000 euros, qui utilise des puces d’eau pour détecter d’éventuels polluants. Les petits animaux à sang froid réagissent particulièrement sensible au poison des algues dorées. Depuis l’été 2024, le Brandebourg a également chargé une entreprise de rechercher spécifiquement les algues dorées toxiques. Un programme de surveillance public devrait démarrer en mars 2025. Le laboratoire national de Francfort (Oder) pourra mesurer l’ADN des algues en temps réel à l’aide d’un test nouvellement développé.
Ce qui a exactement déclenché la production de substances toxiques par la prolifération d’algues en 2022 et donc la mort des poissons n’a pas encore été entièrement étudié. Des études du Centre Helmholtz pour la recherche environnementale (UFZ) ont montré qu’en plus des facteurs mentionnés, les produits chimiques industriels et les pesticides agricoles augmentent le stress dans l’eau et favorisent la formation de toxines.
L’Oder n’est-il qu’un début ?1 novembre 2022 | 8:58 minutes
Gène d’algues décodé
Des scientifiques de l’Institut Leibniz pour l’écologie des eaux douces et la pêche intérieure (IGB) ont décodé le génome de ces algues et identifié les gènes responsables de la production de toxines. Une étape importante. Cependant, il faudra probablement des années avant que cela débouche sur le développement de tests, voire d’antidotes.
La ministre fédérale de l’Environnement, Steffi Lemke, invite la population à des discussions afin d’éviter une nouvelle catastrophe de mortalité des poissons sur l’Oder. Les experts ne voient pas d’amélioration jusqu’à présent, car la Pologne souhaite élargir davantage l’Oder.6 juin 2023 | 1:57 minutes