Pour Sam, Kermis FM est une grande famille depuis 12 ans


Sam Fish est bénévole à Kermis FM, la station de radio que l’on peut entendre pendant la foire de Tilburg, depuis 12 ans. Elle a connu des hauts, mais aussi des bas. Car comment faire une radio joyeuse quand le MH17 s’est écrasé ? Ou si l’un de vos collaborateurs les plus fidèles décède pendant le salon ? « Il s’est passé beaucoup de choses, on pourrait écrire un livre à ce sujet. Alors je me suis dit : pourquoi pas ?

Elle n’était jamais allée à Tilburg auparavant. Mais pendant sa formation de journaliste à Drachten, elle a entendu un volontaire parler avec enthousiasme de Kermis FM. « On apprend plus dans la pratique qu’à l’école. Alors je me suis dit : je vais le faire ! », raconte Sam. C’était en 2013 et depuis, elle est là tous les jours.

Ce premier moment, lorsqu’elle est arrivée au Piushaven, est encore présent dans son esprit : « C’est là qu’était l’endroit où dormir. Mais je suis monté sur ce bateau-lit et quelqu’un a immédiatement crié : « Hé, je te connais ! Parce qu’il venait aussi de la Frise. C’était donc immédiatement familier, un bain chaud.

« Comment battre une foire avec un tel désastre ?

L’année suivante, 2014, fut une année compliquée pour Kermis FM. « Nous étions en pleine expansion lorsque, tout à coup, des notifications push ont commencé à arriver à tout le monde. Les télévisions se sont allumées et tout le monde regardait la bouche ouverte. La catastrophe du MH17, l’avion abattu au-dessus de l’Ukraine. « De nombreuses personnes sont mortes à Tilburg et dans les environs. Cela a tellement d’impact. Ensuite, il faut commencer à réfléchir. Comment battre une foire avec un tel désastre ?

Car un jour après le crash, Kermis FM a démarré. « Cela a quand même eu lieu. Nous sommes en quelque sorte ensemble ici bulle et apportez de belles contributions. Mais vous continuez aussi à regarder les informations tout le temps.

« Il aurait voulu que nous continuions. »

Les salariés ont également vécu la souffrance de près. « Il y a cinq ans, nous avons perdu notre bénévole Joris de Greef. Le lendemain, nous avons fait une émission sur lui. Avec sa musique. Nous avons parlé de lui, nous l’avons applaudi… » Sam se tait, doit déglutir un instant. « Cela me frappe encore. Parce que c’est arrivé à la foire. Un accident qu’on ne voit pas venir. » Mais Kermis FM poursuit : « Parce que Joris l’aurait voulu. Il vivait pour Kermis FM, il aimait incroyablement ça.

La photo de Joris de Greef a sa place dans la rédaction de Kermis FM.
La photo de Joris de Greef a sa place dans la rédaction de Kermis FM.

Maintenant que Kermis FM existe depuis 15 ans, Sam a écrit un livre sur l’histoire. Les 870 bénévoles sont mentionnés dans le livre. Certains spéciaux, comme Joris, ont leur propre chapitre. De plus, de nombreuses photos qui donnent une idée du plaisir et de la solidarité pendant les dix jours que se déroule Kermis FM.

Un petit exemple de cette solidarité à la rédaction : il y a des nouvelles toutes les heures et ensuite le lecteur de nouvelles reçoit les applaudissements de toute la rédaction. « En fait, nous faisons toujours cela », explique Sam. « Ce n’est pas seulement amusant, cela remonte aussi le moral : ‘Oh, les gens ont écouté, j’ai fait du bon travail’. »

« Le lecteur de nouvelles était à court de mots et n’arrêtait pas de bégayer. »

Pour Sam, c’est cela l’essence même de Kermis FM : « Tout le monde est le bienvenu et a sa place. Ici, vous obtenez des opportunités. Voulez-vous faire le « Pi Pa Piemel Show » ? Pas possible sur 3FM, mais possible ici. Et cela pourrait échouer. Nous avions ici un lecteur de nouvelles qui faisait cela pour la première fois. Il s’assit derrière le micro, les mains tremblantes. Ce bulletin a duré douze minutes. Il n’arrivait pas à prononcer ses mots, il bégayait. Nous sommes sortis avec lui pour le coacher. Et vous l’avez vu grandir, il est devenu de plus en plus calme.

Entre des centaines de bénévoles qui travaillent ensemble intensément pendant dix jours, il n’y a pas que de l’amitié qui se crée : « Des relations se sont créées », raconte Sam. « Et ça a cassé aussi », crie un bénévole un peu plus loin. « DJ Wietze de Jager a rencontré son Lieke ici. Ils ont désormais quatre enfants. Il y a donc déjà quelques bébés Kermis FM.

La plupart des bénévoles font Kermis FM depuis quelques années. Mais Sam est loin de penser à arrêter : « Essayez juste de m’éloigner », rit-elle. « Chaque année, lorsque vous revenez, c’est comme si aucun temps ne s’était écoulé. J’ai ma propre place permanente dans le dortoir depuis dix ans.

La rédaction de Kermis FM (photo : Omroep Brabant).
La rédaction de Kermis FM (photo : Omroep Brabant).



ttn-fr-32