Pour la première fois, une indemnisation définitive en cas de fuite des implants mammaires

Dans la bataille judiciaire contre l’organisme de contrôle allemand TÜV Rheinland, un tribunal français a décidé jeudi du montant de l’indemnisation qu’il doit verser à treize victimes de fuites d’implants mammaires du fabricant français Poly Implant Prothese (PIP). Les montants à payer peuvent désormais servir de référence dans d’autres affaires judiciaires, a annoncé l’organisation de victimes Pipa.

La cour d’appel d’Aix-en-Provence, dans le sud de la France, a ordonné à TÜV Rheinland de verser à ces victimes (une Colombienne, deux Espagnoles, deux Britanniques et huit Vénézuéliennes) des dommages-intérêts allant de 7 000 à 37 135 euros, avec une moyenne de 16 555 euros. .

Depuis le début de l’affaire il y a treize ans, différents tribunaux ont déjà accordé des indemnisations aux victimes, mais c’est « la première fois qu’un tribunal se prononce sur une indemnisation définitive », selon l’organisation de victimes. Mais TÜV Rheinland lui-même voit cela différemment et attend l’arrêt de la Cour de cassation sur « les décisions contradictoires de différentes cours d’appel », a assuré Christelle Coslin, avocate du corps d’inspection allemand.

En 2010, il est apparu que le producteur français Poly Implant Prothese (PIP) utilisait depuis des années du silicone industriel bon marché et non approuvé pour les implants mammaires, au lieu du silicone de qualité médicale coûteux. Dans le monde, 400 000 femmes auraient reçu de tels implants pour remplacer des tissus après une chirurgie du cancer du sein ou pour une augmentation mammaire.

TÜV a approuvé les procédures d’assurance qualité de PIP. Les plaignants ont donc accusé l’organisme de négligence. TÜV soutient qu’il a été induit en erreur par PIP. PIP elle-même n’est plus poursuivie car son fondateur, Jean-Claude Mas, est décédé en 2019.

La société allemande de certification des implants mammaires PIP doit rembourser 1 600 femmes en France



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