hOLY ARAIGNÉE
Taper: thriller politico-religieux
Directeur: Ali Abbassi. Avec Zar Amir-Ebrahimi, Mehdi Bajestani, Arash Ashtiani, Forouzan Jamshidnejad, Sina Parvaneh, Nima Akbarpour, Aria Farjadi

Le tsar Amir Ebrahimi dans une scène du film « Holy Spider ».

Entre 2000 et 2001, un tueur en série a étranglé seize prostituées dans la ville sainte de Mashhad, dont la mosquée attirait vingt millions de pèlerins chaque année. Il s’appelait Saeed Hanaei, volontaire dans la guerre Iran-Irak, puis a avoué après son arrestation (il a été pendu en 2002) mais considéré par beaucoup – alors et encore aujourd’hui – comme une sorte de martyr et de héros de la foi.

Partant de ce fait divers, le réalisateur iranien d’origine danoise Ali Abbasi a réalisé un thriller sur un journaliste bien décidé à découvrir pourquoi les autorités ne font pas tout pour démasquer le tueur.

Le tsar Amir-Ebrahimi et Arash Ashtiani dans « Holy Spider »

Qui est la « sainte araignée » du titre (ainsi surnommée parce qu’elle attirait les victimes dans sa « toile » pour les tuer) on le découvre très vite et l’histoire n’arrive pas toujours à maintenir la tension qu’exigerait l’intrigue jaune.

D’autre part, tant le fanatisme qui a transformé un « champion de la morale » en tueur que la complicité religieuse et politique qui semblent vouloir transformer un meurtrier en héros populaire, avec un mépris pour la femme que le dernier témoignage – celui du fils adolescent du meurtrier – est chargé d’imprimer dans la mémoire du spectateur.

Pour ceux qui veulent savoir ce que le pouvoir iranien voudrait cacher.

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