Porsche/Ferrari : la marque de voitures de sport ne peut pas dépasser le cycle du marché


Volkswagen a apporté une qualité abordable sur le marché automobile européen. Le constructeur allemand a inscrit sa filiale Porsche l’année dernière pour l’aider à financer un résultat similaire pour les véhicules électriques de VW. Les résultats annuels de Tearaway ont révélé lundi des bénéfices records pour le constructeur de voitures de sport à la suite d’une offre publique réussie à la fin de l’année dernière. Pourtant, l’attrait plus large de Porsche pourrait l’empêcher de rattraper la valorisation du leader des supercars Ferrari.

Jusqu’à présent, la course s’est bien déroulée. Les ventes en 2022 ont augmenté de plus d’un dixième pour atteindre 37,6 milliards d’euros sur des marges d’exploitation de 18%, dans la partie supérieure des prévisions. Le constructeur de la 911 a promis que la rentabilité passerait à 20 %. Le cours de l’action Porsche a grimpé de plus d’un tiers depuis sa cotation en septembre.

Les actions de Ferrari se négocient à près de 40 fois les bénéfices à terme, soit le double de celles de Porsche. Cela reflète la position de Ferrari sur le marché des produits de luxe où elle suit un modèle d’offre restreinte et de prix exorbitants dépendant de la demande inélastique d’une clientèle aisée.

La remise de Porsche est justifiée. Premièrement, il a des liens étroits avec la maison mère VW. Oliver Blume est directeur général des deux sociétés et d’un accord de coopération industrielle. Les deux sociétés partagent certaines plates-formes d’assemblage. Ferrari préfère faire cavalier seul, sans grosse voiture.

La société allemande gagne une forte prime de valorisation multiple des bénéfices par rapport à ses pairs du marché de masse, en moyenne environ trois fois celle des autres constructeurs automobiles allemands, y compris VW.

Porsche ne produit peut-être qu’une fraction des véhicules de ses grands cousins, mais les 310 000 voitures fabriquées l’année dernière représentent toujours 24 fois plus que Ferrari. Une infime fraction de ces Porsche rivalisent dans la gamme de prix de 200 000 € dans laquelle Ferrari prospère.

En effet, Porsche est principalement en concurrence dans les segments haut de gamme contre Mercedes, BMW et Jaguar Land Rover. Cela suggère que sa valorisation devrait se rapprocher de ces rivaux au fil du temps.

La demande robuste et séculaire des collectionneurs de Ferrari ultra riches devrait continuer à soutenir sa cote plus élevée. Une plus grande cyclicité des ventes de Porsche au fil du temps rendra difficile la réduction de cet écart.

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