Nick, à 28 cm du podium, égale le meilleur résultat bleu jamais réalisé dans la spécialité (par Andrei), Leo se relance. Dario deuxième après cinq essais. Ihemeje, Dallavalle et Bocchi promus à la plate-forme, comme Arese dans les années 1500

par notre correspondante Andrea Buongiovanni

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15 août
– Munich, Allemagne)

L’Italie clôture la première journée de Munich 2022 avec un solde de quatre finalistes (c’est-à-dire placés parmi les huit premiers), cinq autres athlètes admis au dernier acte respectif (jusqu’à douze), neuf promus parmi les dix-huit qui ont disputé les qualifications et … un grand rêve comme ça.

Nick et Léo

Après les cinquièmes places au marathon de l’équipe masculine et Giovanna Epis le matin, voici le spectacle des lanceurs de poids du soir. Même Noah Lyles, le champion américain du 200 m, spectateur dans les tribunes, a dû se régaler. Le tricolore termine avec un peu d’amertume en bouche, car Nick Ponzio, avec 20,98, termine quatrième (à 28 centimètres du podium) et Leo Fabbri, avec la saison de 20,72, est septième. Les médailles reviennent au cou du Croate Mihaljevic (21.88), du Serbe Sinancevic (21.39) et du Tchèque Stenek (21.26). Ponzio, un paisà américain de 27 ans – personnage s’il en est, en équipe nationale depuis un peu plus d’un an – reste en lice pour le coup jusqu’au bout. Mais il doit être satisfait. Sa série est très régulière : 20.55, 20.96, 20.78, 20.55, 20.98, 20.66. Ironiquement, Fabbri pourrait être plus satisfait. Et ça se voit sur la plateforme. Le résultat du Florentin intervient en effet après deux saisons difficiles et représente une véritable relance. Un nul, un 20.01, un 19.91, un autre nul, un 20.43 et le dernier 20.72 dans sa course grandissante. Pour le couple formé par Paolo Dal Soglio, en attendant le retour de Zane Weir blessé, c’est une petite consécration. Pendant ce temps, le classement de Ponzio égale le meilleur en Italie en 23 éditions de l’épreuve (la première en 1934) : le champion olympique Alessandro Andrei était à son tour quatrième à Stuttgart en 1986.

Le rêve

S’il rêve, ne le réveillez pas : Dario Dester, à mi-parcours du décathlon, est sensationnellement deuxième. Le carabinier de Crémone de 22 ans, après cinq épreuves plus belles les unes que les autres, avec 4327 points n’est devancé que par le phénoménal Suisse Simon Ehammer (4661), capable – pour le dire – de 10 »56 au 100 et même 8,31 de long. Le bleu fait 10″ 81/+0,7 au 100 (troisième), 7,46/+0,3 au long (tiers), 14,56 au poids (dixième), staff extérieur amélioré de 58 centimètres, 2,02 au sommet (dixième) après quelque chose comme 17 sauts et 47 ”90 dans le 400 (sixième). Derrière les bleus, le Norvégien Skotheim suit de seulement trois points. Mais l’Estonien Oiglane est à 119 et le Polonais Wiesiolek à 122. Passionnant.

Finales

Deux autres titres (féminins) décernés dans la soirée. Au 10 000 m, la Turque/Kényane de 25 ans Yasemin Can s’impose, déjà auteure d’un doublé avec le 5000 m à Amsterdam 2016 et sur la brèche quelques saisons auparavant : avec un prestigieux 30’32″57 elle bat la fille infatigable de l’art britannique Eilish McColgan (30’41 ”05), également protagoniste le mois dernier aux Championnats du monde d’Eugene et aux Jeux du Commonwealth à Birmingham et l’Israélienne / kenyane Lonah Salpeter (30’46’37”, nationale enregistrement). Le poids est à la place de la Néerlandaise Jessica Schilder qui, avec 20,24, devance la Portugaise Auriol Dongmo (19,82) et la compatriote Jorinde Van Klinken (18,94).

Dans la finale

Après les mêmes Ponzio et Fabbri, qui avec l’aster Roberta Bruni avaient centré la qualification le matin, aussi Pietro Arese, dans les années 1500 et les « Trois Fantastiques » Emmanuel Ihemeje, Andrea Dallavalle et Tobia Bocchi, dans le triple, avancent à leurs finales respectives (un douze). Le coureur de demi-fond Varese de 22 ans, élève de Silvano Danzi, court avec une grande autorité et dans le sprint final excité il n’est pas surpris : seul le polonais Rozmys le précède (de 59/100). Mais son 3’37 »95, 72/100 du staff, vaut le deuxième temps de la journée. Mieux encore que celui de Jakob Ingebrigtsen qui, marchant après avoir été détaché du groupe des 20 mètres, remporte tout de même la première batterie en 3’38 »48, dans laquelle Ossama Meslek est disqualifié qui, à la cloche, commet une faute. On se voit jeudi.

Triolet

Trois bleus dans la triple finale européenne : dans la glorieuse histoire nationale de la spécialité cela n’était jamais arrivé. Mercredi soir, Ihemeje, Dallavalle et Bocchi joueront des cartes lourdes. Car la promotion arrive respectivement avec la deuxième taille du lot (17,20/+0,9), la quatrième (16,83/-1,3) et la septième (16,55/-2,6 après que la tentative, dans un premier temps, ait été mesurée à 16,84). Dans une soirée difficile à interpréter, car conditionnée par un fort vent irrégulier, le meilleur est le champion olympique et champion du monde, le Portugais Pichardo qui, en collant, atterrit à 17,36 (+1,2). Au milieu du tricolore se trouve ensuite la Française Pontvianne, troisième avec 16,96 (-2,5). Mais en bref : même à la lumière des quatrième et cinquième carrés de Dallavalle et Ihemeje lors de la Coupe du monde à Eugene le mois dernier, rêver n’est pas interdit.

Quattrocentisti

Trois bleus sur six accèdent aux demi-finales du 400 m. Chez les hommes, avec neuf athlètes déjà admis, c’est surtout Davide Re qui impressionne positivement : le financier court fort, mais efficacement et après les déconvenues mondiales. , il remporte ses propres manches (la deuxième de quatre) en imprimant un joli 45 »26 (le même temps que le Suisse Ricky Petrucciani, son partenaire d’entraînement à Zurich, devancé de 7/1000) : le meilleur temps de la journée se vaut. Edo Scotti est à 45 »87 (3e de la batterie et 12e au total), Lorenzo Benati à 46 »26 (5e et 22e et éliminés). Chez les féminines (12 promues d’office), avec 51″92, Alice Mangione devance (5e de la batterie avec le 8e au général), pas Anna Polinari avec 52″60 (4e et 13e, avant l’exclue à 8/100 de le but) et Virginia Troiani avec 52 »83 (4e et 17e).

Disque rouge

Enfin, rien à faire sur le bilan pour Stefania Strumillo (56.90, 13a et première éliminée à 14 cm de la promotion) et pour une Daisy Osakue en deçà des attentes (56.54, 16e).



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