Ponyfarm ne peut plus aller nulle part : “Je ne peux plus me passer de cet endroit”


Dix-neuf enfants et jeunes en difficulté trouvent la paix dans la ferme de poneys d’Antoine Verhoeven à Tilburg. Mais la ferme de poneys doit disparaître. Verhoeven est maintenant dans un endroit temporaire et n’a nulle part où aller. Il s’arrêtera en mars. À la grande tristesse de tous, en particulier des pony girls : « Si ça s’arrêtait, ils me prendraient la vie. Parce que je ne peux pas vivre sans cet endroit.

A côté de l’écurie se trouve un groupe de cinq filles autour de quatre poneys. Parmi eux se trouve Caylee van Gestel, 12 ans. Elle est très sensible et a du mal à gérer ses émotions. Mais quand poney Star est avec elle, tout bascule : « Il est mon cheval de selle depuis quatre ans maintenant. Si quelque chose ne va pas chez moi, je peux toujours aller vers lui et il me rend heureuse », explique-t-elle.

Sa mère Chantal regarde fièrement sa fille : « Elle a énormément grandi. Il y a quelques années, elle n’aurait jamais pu être aussi ouverte sur ce que cette ferme de poneys signifie pour elle.

“Elle n’a aucune notion du temps. Mais ce n’est pas grave ici.”

Pendant ce temps, Anouk van Uden (20 ans) resserre Rosie. “C’est mon propre poney. Elle est ma vie. Je sors plus à cause d’elle. Elle caresse amoureusement le museau de Rosie et elle rayonne de joie. Anouk vient aussi de loin, sa mère Miriam le sait : « Elle a des problèmes de lecture et d’écriture et elle n’a pas le sens du temps. Mais ce n’est pas un gros problème ici. Ici, elle est prise pour son plein.

Une fois les poneys attelés, Caylee et Anouk se rendent au manège. Antoine Verhoeven est le propriétaire de la ferme poney. Il le regarde avec émotion. « Ces animaux sont comme un ami et un thérapeute pour eux. Ils ont besoin de brosser, de câliner, d’aller faire un tour. Et si vous le faites correctement, une amitié inconditionnelle est née.

Quand il pense que tout ce qu’il a construit en treize ans pourrait disparaître, Antoine soupire profondément : « C’est mon bébé. J’ai travaillé si dur là-dessus avec ma famille. Mais la ferme de poneys n’est pas la mienne, c’est la leur. Je l’ai fait pour eux.

Pourtant, il y a de l’espoir. La résidence Amerhoeve veut reprendre les soins. Le réalisateur Joost Melis : « Nous pensons que c’est un très beau projet. Surtout pour les jeunes qui ont trouvé ici une résidence secondaire. Nous voulons contribuer à ce qu’il puisse se poursuivre sans accroc, afin que les jeunes remarquent le moins possible une transition. Nous pouvons nous assurer que la ferme de poneys répond aux normes de l’inspection des soins de santé et avec cela, nous pouvons garantir les soins ici.

“Ces enfants veulent se sentir en sécurité quelque part.”

La prise en charge est donc organisée, le problème est l’emplacement. La ferme de poneys doit aller au Vosheining. Antoine cherche fébrilement un endroit où aller au moins provisoirement : « Je suis en pleine discussion avec les centres équestres du coin, avec quatre ou cinq écuries. Ils donnent un nouveau départ à la ferme de poneys. Il a également abordé la politique : “Le LST, le plus grand parti d’opposition à Tilburg, discutera de notre histoire au conseil municipal.”

Antoine a jeté son dévolu sur le domaine de Sparrenhof. Il espère que la ferme de poneys pourra y avoir un nouvel avenir : « Les frères venaient s’y acclimater au retour de leur mission. Ces enfants veulent aussi être eux-mêmes quelque part, où ils se sentent en sécurité.

Anouk van Uden avec son poney Rosie (photo : Tom van den Oetelaar).
Anouk van Uden avec son poney Rosie (photo : Tom van den Oetelaar).

Caylee van Gestel à l'école d'équitation sur son poney Star (photo : Omroep Brabant).
Caylee van Gestel à l’école d’équitation sur son poney Star (photo : Omroep Brabant).



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