La Police nationale affirme que les salariés subissent encore trop de comportements transgressifs au travail. En dehors un sondage auprès des employés menée par la police entre septembre 2020 et février 2021, il apparaît que plus de 20 % des plus de 30 000 policiers interrogés souffrent de comportements tels que l’intimidation ou la discrimination. Un communiqué indique que les pourcentages sont « 6 à 2 points de pourcentage inférieurs à une mesure antérieure » en 2018, mais « toujours supérieurs aux moyennes nationales parmi les employés ».
L’enquête montre que le harcèlement (12 %) et l’intimidation (12 %) sont particulièrement fréquents. De plus, les employés indiquent avoir été victimes de discrimination (6 %) ou d’attentions sexuelles non désirées (4 %). La cheffe de police adjointe Liesbeth Huyzer écrit dans les résultats qu’il est bon que les policiers subissent moins de comportements transgressifs qu’auparavant, mais qu' »en chiffres absolus, cela concerne de nombreux collègues qui sont touchés ». Près de sept mille agents ont indiqué qu’ils étaient gênés par des comportements transgressifs. « De plus, nous n’avons pas encore vu si ce déclin se poursuit », déclare Huyzer.
Le niveau élevé de comportement transgressif dans la police est en partie dû à la nature du maintien de l’ordre, selon le communiqué. La forte pression mentale crée une « culture familiale » dans laquelle il est « parfois difficile de se tenir mutuellement responsables d’un comportement indésirable ». Le manque de capacité au sein de la police jouerait également un rôle, car « les managers ont souvent trop peu de temps pour accorder une attention suffisante à ce problème en raison du manque de personnel ».
En 2019, un lanceur d’alerte s’est exprimé CNRC de divers « abus grossiers au sommet de la police », allant d’agressions à de graves discriminations, qu’il avait signalés à la police. Il a ignoré ses messages, a-t-il dit. Un an plus tard, l’ombudsman de la police nationale Letty Demmers-Van der Geest a déclaré que la discrimination à l’encontre des employés au sein de l’organisation devait être combattue « de manière plus explicite et plus urgente ».
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