Pnrr, les premières estimations du gouvernement : risque de faisabilité pour 40 milliards d’ouvrages


Le gouvernement poursuit son travail de veille « approfondie » sur l’état de l’art des projets et investissements envisagés par le Pnrr et les premières estimations des travaux qui pourraient s’avérer irréalisables à l’échéance de juin 2026 commencent à mûrir. selon les estimations, au moins 40 milliards d’investissements à très haut risque sur les 220 milliards financés par le Pnrr et la Caisse nationale complémentaire.

Les pistes les plus à risque

Les infrastructures ferroviaires et de télécommunications et les projets confiés aux collectivités territoriales sont les trois volets les plus exposés au risque d’allongement du temps au-delà de la frontière Pnrr, aussi parce que le cadre d’autorisation qui se dessine ne rassure pas du tout.

Rapports ministériels pleins de critiques

Les rapports ministériels de ces jours regorgent de « problèmes critiques » découlant des facteurs les plus disparates : « aléas géologiques », émergence de « nombreuses trouvailles/sites archéologiques », « difficultés liées aux interférences », « décret Mite-Mic du compatibilité non encore reçue », « report de lots initialement prévus pour 2026 », absence « d’autorisation paysagère », « difficultés rencontrées dans l’approvisionnement en matériaux », « allongement des délais de construction en raison de la découverte de pièces archéologiques », «problème lié aux prescriptions environnementales contrastées», «ajouts/modifications complémentaires du projet demandés par la Surintendance Spéciale», «augmentation des coûts suite à l’élaboration du plan de faisabilité technico-économique».

L’augmentation du coût des matériaux

A ces criticités d’autorisation et de procédure – qui se confirment une nouvelle fois comme le principal « mal italien » malgré les lois de décrets de simplification et les voies spéciales lancées ces deux dernières années – s’ajoutent les difficultés créées sur l’horaire du Pnrr par le report des appels d’offres à la suite la « hausse des coûts des matériaux. En 2022, la nécessité de mettre à jour les listes de prix, puis les prix des composants individuels des travaux individuels a été abordée, afin de relancer ensuite les appels d’offres.

De fait, un autre jeu fondamental pour la survie du Pnrr se joue précisément sur les dizaines d’appels d’offres en cours ou à venir : le non-respect des conditions d’attribution – largement attendues au cours du premier trimestre 2023 – créerait un lest supplémentaire pour le Pnr.



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