Moins 0,12 %. C’est dans cette donnée, et surtout dans le signe « moins » qui la précède, le très maigre résultat rencontré jusqu’ici par le travail de « renforcement administratif » de l’AP pour tenter avec plus de chances de succès la preuve de la mise en œuvre de le plan de relance et de résilience . Les données, issues des projections élaborées par la Comptabilité Générale de l’Etat pour le « compte annuel du personnel » indiquent l’évolution des effectifs dans les collectivités territoriales : c’est-à-dire précisément dans la branche de l’administration publique unanimement considérée comme la plus en difficulté face à la multiplication par cinq de la capacité de dépenses d’investissement exigée par le Pnrr.

Pas de changement de parcours en 2022

Pour tenter de remédier aux longues années de rotation avec le frein, d’abord le gouvernement Conte-2 puis celui dirigé par Draghi ont changé les règles à plusieurs reprises pour élargir les effectifs des Régions, des Provinces, des métropoles et des Communes. 2022 aurait dû enregistrer les premiers effets du changement de cap : et au lieu de cela le General Accounting Office calcule que même l’année dernière les employés ont diminué de quelques centaines, contrairement à ce qui s’est passé dans le reste de l’AP où une petite augmentation des employés de se rencontre presque partout . Avec une autre exception « stratégique » : les administrations fiscales, qui ont encore perdu -1,86% d’employés l’an dernier.

Villes métropolitaines et provinces sous la moyenne

Pire encore que la moyenne globale enregistrée par le secteur des fonctions locales se trouvent les administrations où les difficultés sont encore plus grandes, c’est-à-dire les villes métropolitaines et les provinces touchées par la tentative d’annulation tombée avec le référendum de 2016 : l’an dernier, leurs effectifs ont diminué de 0,97 % et 0,99 % respectivement. Quelque chose ne va manifestement pas.

Personnel temporaire

Le niveau de déception ne change pas si l’objectif est focalisé sur les intérimaires. Voilà le cœur des forces à mettre en place pour le Pnrr, qui n’autorise en principe que des recrutements temporaires dans le calendrier du Plan qui s’achève en 2026. Et pour cette raison, fin 2021 un amendement convenu entre le Parlement et le gouvernement au décret Pnrr -1 par Draghi (décret législatif 152/2021) a introduit un mécanisme d’espaces supplémentaires pour le recrutement temporaire qui, selon les estimations, aurait dû amener jusqu’à 15 000 techniciens et experts dans les municipalités. Dans ce cas également, les données du Bureau général de la comptabilité parlent un langage différent : et dans la comparaison entre des éléments homogènes, elles calculent 2 492 nouvelles entrées, moins d’un cinquième des prévisions.

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Les explications peuvent être multiples. La première concerne les comptes, car contrairement à ce qui se passe dans les ministères, le recrutement dans les collectivités locales est autorisé par le droit national, mais financé par les budgets locaux. Les aides de l’État étaient réservées au recrutement de techniciens temporaires dans les communes jusqu’à 5 000 habitants. Mais le décret qui distribuait les 30 millions pour rémunérer 1 026 techniciens dans 760 mini-établissements est arrivé 14 mois après la loi qui le prévoyait, au terme d’un processus pas exactement foudroyant comme l’exigeait l’urgence du Pnrr.



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