Pnrr, feu vert de l’UE pour la troisième tranche de 21 milliards Giorgetti : nous serons prudents et réalistes


L’entrée à Bruxelles du ministre de l’Economie Giancarlo Giorgetti à l’Eurogroupe, lundi 7 novembre, a été marquée par l’annonce du feu vert définitif aux 21 milliards de la deuxième tranche du Pnrr par le Comité économique et financier, qui a ensuite achevé l’examen technique étapes pour le chèque qui doit être payé aujourd’hui. Et de l’inquiétude de la communauté pour les plans anti-inflationnistes américains.

Pour Giorgetti bilatérale avec Donohoe, Le Maire et Kaag

En présentant les orientations économiques du gouvernement comme d’habitude pour les nouveaux arrivants, Giorgetti a repris un ton rassurant, expliquant que « nous serons réalistes et prudents. Nous sommes tous inquiets pour la dette, même l’Italie doit faire sa part et elle le fera ». La première des deux journées européennes a également été l’occasion d’une série de rencontres bilatérales avec le président de l’Eurogroupe Paschal Donohoe, le ministre français des Finances Bruno Le Maire et son homologue néerlandais Sigrid Kaag.

Gentiloni : risque de contraction de l’économie durant l’hiver

L’Eurogroupe a fait le point sur la situation économique. Le commissaire aux affaires économiques Paolo Gentiloni a relevé le risque « d’une contraction de l’économie pendant l’hiver ». Evoquant sa rencontre avec le nouveau ministre italien de l’Economie, le président de l’Eurogroupe Donohoe a qualifié la conversation de « très positive ». L’homme politique irlandais a ajouté qu' »il existe de nombreuses possibilités d’avoir une relation à la fois étroite et productive ».

Les mesures américaines de réduction de l’inflation sont sous le prisme de l’Eurogroupe

En attendant, les mesures que Washington a prises pour réduire l’inflation (l’Inflation Reduction Act) sont préoccupantes. La France et l’Allemagne ont dénoncé hier les subventions protectionnistes américaines. Le plan, d’une valeur de 370 milliards de dollars, comprend entre autres un crédit d’impôt pouvant aller jusqu’à 7 500 dollars pour l’achat d’un véhicule électrique produit dans une usine nord-américaine avec une batterie produite localement, excluant ainsi les voitures produites en Europe. Syndicat.

Le ministre français de l’Economie, Bruno Le Maire, s’est dit « profondément préoccupé ». En jeu, « il y a l’avenir du libre accès réciproque au marché qui est au cœur des relations commerciales entre les Etats-Unis et l’Union européenne ». L’homme politique a ajouté : « Nous attendons de la Commission qu’elle présente des propositions pour une réponse forte à cette politique américaine ». Les parties ont créé un groupe de travail conjoint pour tenter d’atténuer les risques d’une guerre commerciale.



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