« Plutôt une centrale nucléaire verte que des prairies pleines de panneaux solaires et d’éoliennes »


Un nouveau type de centrale nucléaire beaucoup plus petite et plus sûre que les centrales nucléaires que nous connaissons aujourd’hui. Henno Timmermans, du parti local VVA à Altena, aimerait qu’une centrale nucléaire au sel de thorium «verte» évite les prés remplis de panneaux solaires et d’imposantes éoliennes. Le parti organisera un colloque lundi prochain à la mairie d’Almkerk pour inscrire cette forme de production d’énergie à l’agenda politique du Brabant.

Écrit par

Rob Bartolo

Les réacteurs au thorium, également appelés réacteurs à sels fondus, sont encore en phase expérimentale. Selon les scientifiques, ils sont plus sûrs car ils n’ont pas besoin d’uranium pour générer de l’énergie. Le parti local pense que c’est une bonne idée de construire une telle centrale électrique à la centrale électrique d’Amer à Geertruidenberg. « Si cela ne fonctionne pas, cela devrait également être possible dans la commune d’Altena », déclare le contremaître Henno Timmermans.

« Il doit y avoir quelqu’un qui essaie de faire en sorte que cette façon de produire de l’énergie soit encore mieux inscrite à l’agenda politique. L’usine de sel de thorium est un fer de lance de notre manifeste électoral. Avec les problèmes énergétiques actuels, il est maintenant crucial de résoudre ce problème. Nous allons promouvoir et faire connaître plus largement l’énergie du thorium avec ce symposium.

« Je m’attends à ce que les premières centrales électriques soient opérationnelles dans les années 1940. »

Le professeur et physicien nucléaire Jan Leen Kloosterman de TU Delft est la principale autorité aux Pays-Bas dans le domaine de l’énergie du thorium. « Pendant le symposium, j’expliquerai comment fonctionne cette façon de générer de l’énergie. Je m’attends à ce que les premières centrales électriques soient opérationnelles dans les années 1940. De nombreuses start-ups dans le monde travaillent déjà sur cette façon de produire de l’énergie.

Les partisans d’une centrale nucléaire au sel de thorium soulignent que les déchets résiduels radioactifs sont contaminés pendant 500 ans au maximum. Dans une centrale nucléaire « à l’ancienne », c’est-à-dire 10 000 ans. « Avec le thorium, nous pouvons générer 500 fois plus d’énergie tout en évitant la production de déchets nucléaires à vie longue », explique le professeur.

Il est d’accord avec le lieu que VVA a en tête, à l’Amercentrale ou à la commune d’Altena. « Vous pourriez en effet y construire une petite centrale électrique au thorium. Je m’attends à ce que ces types de centrales électriques plus petites soient construites de manière modulaire. Ailleurs, on construit des pièces qui sont assemblées sur place. La construction neuve est donc plus rapide. Le physicien nucléaire mentionne également l’avantage de l’infrastructure existante à Geertruidenberg.

Professeur Jan Leen Kloosterman (Photo: Tudelft.nl)
Professeur Jan Leen Kloosterman (Photo: Tudelft.nl)

En début d’année, la province a annoncé qu’elle investirait 850 000 euros dans la recherche de cette nouvelle forme d’énergie nucléaire. Argent qui ira à l’institut de recherche DIFFER, qui mène des recherches sur les matériaux de construction pour les réacteurs à sels fondus.

Parce qu’il s’agit d’un sujet sensible, le parti local a poliment demandé l’autorisation de tenir le colloque à la mairie. La municipalité a alors demandé à tous les partis politiques s’ils pouvaient accepter cette initiative. « Ils ont tous donné leur consentement », a déclaré une porte-parole.

La centrale électrique Amer à Geertruidenberg.  (photo : Raoul Cartens)
La centrale électrique Amer à Geertruidenberg. (photo : Raoul Cartens)

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Un rapport d’EenVandaag répond à la question de savoir si le thorium est la solution au problème énergétique :

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