Plus de vingt suspects condamnés dans un grand procès pour avoir triché avec de la viande de cheval

Un tribunal de Marseille, en France, a condamné aujourd’hui 24 suspects dans un procès à grande échelle impliquant le commerce illégal de viande de cheval. La fraude remonte à dix ans. La viande de cheval impropre à la consommation humaine, provenant principalement d’animaux de laboratoire d’une ferme appartenant à la société pharmaceutique Sanofi, était toujours commercialisée avec de faux documents.

Le chef Patrick Rochette, grossiste en viande de Narbonne dans le sud de la France, a écopé de trois ans de prison dont deux avec sursis, d’une amende de 15.000 euros et d’une interdiction professionnelle de cinq ans pour toutes les activités liées à la filière équine. Le tribunal lui permettra de purger la peine effective d’un an à domicile avec un bracelet à la cheville.

Rochette, 68 ans, a avoué au procès avoir abattu des chevaux de laboratoire de la ferme de recherche de Sanofi, même si leurs passeports indiquaient qu’ils étaient définitivement interdits à la consommation humaine. Il a remplacé la feuille de traitement médical originale par un document vierge.

Le tribunal a pointé les risques sanitaires majeurs, notamment avec les chevaux que Sanofi utilisait pour développer des antisérums. Cependant, un avis d’expert a ensuite exclu tout risque toxicologique pour le consommateur.

Les fournisseurs

Un agriculteur et marchand de chevaux français qui fournissait Rochette a été condamné à deux ans de prison dont six mois effectifs, à 20 000 euros d’amende et à cinq ans d’interdiction de travailler dans le secteur équestre. Un marchand de chevaux espagnol a été condamné par contumace à deux ans, dont un effectif.

Les 21 autres suspects ont écopé de peines avec sursis allant de deux à 30 mois de prison. Les sanctions les plus sévères étaient pour les fournisseurs de Rochette et pour ceux qui exportaient les animaux vers l’Italie, la Pologne et l’Espagne avec de faux documents. Sanofi a reçu 1 euro de dommages et intérêts pour tort moral.

Dans une première partie du procès à grande échelle, un Belge a été condamné à quatre ans de prison, dont deux effectifs. Une troisième partie suivra en septembre.

Un voisin a gagné 50.000 euros grâce à la pollution sonore : « Je ne fais pas de procès pour m’enrichir, je veux que ça s’arrête »

Nouvelle disparition inquiétante d’une adolescente de 16 ans en France



ttn-fr-34