Plus de la moitié des livreurs de colis admettent conduire parfois ou souvent trop vite

Plus de la moitié des livreurs de colis ayant participé à une enquête de l’institut de sécurité Vias ont déclaré conduire parfois ou souvent trop vite. C’est ce qui ressort de l’étude réalisée mardi par Vias pour le compte de la ministre des Postes Petra De Sutter (Vert). Pour le ministre de la Mobilité Georges Gilkinet (Ecolo), il faut s’attaquer aux causes « par de meilleures conditions de travail et moins de pression sur les livreurs ».

L’objectif de l’étude était de cartographier l’impact des livraisons de colis sur la mobilité et la sécurité routière en Belgique. Deux échantillons d’un millier de Belges ont été interrogés. Vias a également interrogé lui-même une centaine de livreurs de colis.

L’étude a d’abord révélé le paradoxe selon lequel huit sondés sur dix achètent régulièrement des choses en ligne, mais trois sur quatre sont également agacés par la présence de livreurs de colis. C’est vrai même s’ils n’enfreignent pas les règles. Par exemple, six répondants sur dix sont agacés lorsque les livreurs de colis chargent et déchargent sur la route, plutôt que sur un vélo ou un sentier, alors que cela est autorisé par la loi.

Selon le ministre De Sutter, cela s’explique par l’attitude des chauffeurs eux-mêmes. Par exemple, plus de la moitié des conducteurs interrogés ont indiqué conduire parfois ou souvent trop vite. Un tiers l’a également fait près d’une école. La moitié considère également les pistes cyclables et piétonnes comme un espace de stationnement et un tiers déclare même conduire de manière agressive. Un tiers déclare être distrait en sortant.


Devis

Nous devons nous attaquer aux causes du comportement grâce à de meilleures conditions de travail et moins de pression sur les livreurs.

Ministre de la Mobilité Georges Gilkinet (Ecolo)

Mais De Sutter se souvient aussi des bonnes nouvelles de l’étude et note que le secteur fait des efforts. Elle dit dans un communiqué qu’elle « a l’impression que la sécurité routière prend une place plus centrale dans le secteur des colis ». Elle dit aussi qu’il est remarquable que quatre répondants sur dix aimeraient payer plus pour leur envoi si cela signifie que le livreur travaille dans de meilleures conditions. La moitié d’entre eux sont ravis de récupérer leur colis dans un point relais si cela signifie qu’ils doivent payer moins cher.

« Il faut s’attaquer aux causes des comportements par de meilleures conditions de travail et moins de pression sur les livreurs », a déclaré le ministre Gilkinet dans le communiqué. « Parallèlement, je m’engage à promouvoir des transports plus durables et écologiques pour les livraisons. De nombreux acteurs du secteur innovent déjà et ont hâte de s’impliquer. Ils m’ont montré que le vélo peut jouer un rôle important. Le potentiel est là : pas moins de vingt pour cent des trajets en van en Belgique peuvent être effectués avec des vélos cargo. C’est une excellente solution pour le dernier kilomètre, surtout en ville. »

Enfin, De Sutter souligne diverses actions qu’elle entreprend pour améliorer la situation. Par exemple, une étude est en cours pour encourager l’utilisation des casiers à colis.



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