Plus de 35 000 filles et femmes dans notre pays sont excisées ou risquent d’être excisées

Les mutilations génitales féminines (MGF) sont une violation des droits humains et une violence sexiste, qui peuvent entraîner de nombreuses complications physiques et psychologiques tout au long de la vie. Selon l’UNICEF, au moins 200 millions de filles et de femmes vivant actuellement dans 30 pays d’Afrique, du Moyen-Orient et d’Asie ont subi une forme de mutilation génitale : clitoridectomie, excision ou infibulation.

En tant que pays d’accueil pour les filles et les femmes fuyant la guerre ou les violences basées sur le genre, la Belgique est également concernée et il est important d’estimer le nombre de personnes concernées afin d’adapter nos systèmes de prévention et de prise en charge. Cette étude, la quatrième du genre depuis 2007, a été menée par des chercheurs du GAMS Belgium et de l’Agence wallonne de la santé, de la protection sociale, du handicap et de la famille (AVIQ). Il repose sur une méthode d’estimation indirecte utilisant les données du registre de la population et la prévalence des MGF dans les pays d’origine.

L’étude estime qu’il y a plus de 23 000 femmes excisées vivant en Belgique et que plus de 12 000 filles mineures de mères excisées risquent de subir des mutilations génitales féminines si un travail de prévention n’est pas fait. Plus de 16.500 filles et femmes excisées ou à risque vivent en Région flamande. Il s’agit d’une augmentation de 45 % par rapport à 2016. En Région de Bruxelles-Capitale, il s’agit de 10.000 et en Région wallonne de 8.800.



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