Plus d’agriculteurs que prévu enfreignent les règles sur l’azote


Aux Pays-Bas, beaucoup plus d’agriculteurs travaillent sans autorisation d’émettre de l’azote qu’on ne le pensait jusqu’à présent. Outre les quelque 2 500 déclarants PAS, plusieurs centaines, voire milliers, d’entreprises agricoles opèrent sans ce type d’autorisation, car elles n’en ont pas fait la demande après la modification de la loi en 2009.

Le gouvernement cherche une solution pour les 2 500 agriculteurs qui, auparavant, étaient autorisés à émettre de l’azote sur la base du programme Nitrogen Approach (les notificateurs PAS). Parce que le Conseil d’État a jugé en 2019 que le PAS avait anticipé à tort la réduction future de l’azote, les émissions des agriculteurs concernés sont en fait illégales.

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Il apparaît désormais qu’un autre groupe important d’exploitations agricoles ne dispose pas de permis. Ils étaient déjà actifs avant qu’une nouvelle législation européenne n’impose une demande de permis environnemental en février 2009. Beaucoup ne l’ont pas fait, parfois sur les conseils de la province. Ce groupe est connu par les gouvernements sous le nom de « travailleurs intérimaires ». Les provinces et le gouvernement national se demandent mutuellement une solution.

Large marge

L’existence des « intérimaires » est bien connue dans le monde agricole et politique, mais a jusqu’à présent reçu peu d’attention. Personne n’a une idée précise de la taille du groupe, car il n’existe pas de système national central de licences. En 2014, la Cour des comptes du Nord estimait ce nombre à plus d’un millier d’entreprises rien que dans la Drenthe et entre 250 et 400 en Frise. Friesland estime qu’il est possible qu' »un certain nombre » d’agriculteurs disposent désormais du permis approprié.

L’institut de l’environnement et de la santé RIVM estime que les travailleurs intérimaires sont responsables de précipitations d’azote bien plus importantes que les rapporteurs du PAS. Il utilise cependant une marge extrêmement large. Dans des cas extrêmes, un cinquième des précipitations sur la nature vulnérable peut provenir de résidents provisoires.

Comme les journalistes du PAS, le gouvernement cherche une opportunité pour permettre aux travailleurs intérimaires de légaliser leurs émissions d’azote en délivrant un permis. Cela est très compliqué avec les conditions européennes strictes en matière d’émissions d’azote dans la nature vulnérable.

L’impression a été donnée à plusieurs reprises que les travailleurs intérimaires recevraient une aide nationale. La secrétaire d’État Sharon Dijksma (Affaires économiques, PvdA) a écrit à la Chambre des représentants en 2014 que le gouvernement devrait aider le groupe « étant donné le caractère national » du problème, au lieu que « chaque province le fasse séparément ». L’ancien ministre Johan Remkes (VVD), qui s’est penché sur le problème de l’azote à la demande du cabinet Rutte IV, a également conseillé l’année dernière que le gouvernement national devrait aider à légaliser ces agriculteurs.

Responsabilité

Selon le ministère de l’Agriculture, de la Nature et de la Qualité alimentaire (LNV), la responsabilité des intérimaires incombe aux provinces. La Consultation interprovinciale (IPO) estime que le gouvernement devrait trouver une solution « de principe ». Le représentant des provinces fait également référence aux agriculteurs concernés. Ils doivent « s’occuper eux-mêmes de l’espace azoté nécessaire ». Drenthe précise également que si la province découvre une ferme sans permis nature, l’entreprise doit en faire la demande elle-même ou doit « cesser » son activité commerciale.

Selon le ministère, la responsabilité incombe aux provinces. Ils pointent du doigt le gouvernement et les agriculteurs eux-mêmes

La légalisation des détecteurs PAS est un dossier extrêmement difficile dans la crise de l’azote. Cela nécessite l’espace azoté des agriculteurs qui arrêtent leur activité. Après cela, le gouvernement pourra allouer cet espace. Jusqu’à présent, cela n’a guère été possible, car peu d’agriculteurs mettent fin à leur activité. La légalisation semble encore plus difficile pour les travailleurs intérimaires, car, selon le RIVM, ils permettent probablement de déposer plus d’azote sur la nature vulnérable et nécessitent donc également plus d’espace d’azote.

Le secteur agricole compte sur le gouvernement pour résoudre les problèmes. L’organisation de défense des intérêts des agriculteurs LTO considère les journalistes du PAS et les travailleurs intérimaires comme les victimes d’un gouvernement peu fiable. Lors des consultations sur l’accord agricole de l’année dernière, les organisations agricoles ont insisté sur l’aide du gouvernement national, selon des notes du ministère de l’Agriculture, de la Nature et de la Qualité alimentaire.



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