Plan Mattei : plus de 600 millions pour les premiers projets


Au-delà 600 millions d’euros pour les premiers projets. C’est le chiffre qui ressort du premier rapport annuel sur l’état de mise en œuvre du Plan Mattei, envoyé par le gouvernement aux Chambres ces derniers jours. Dans les 35 pages, sur lesquelles débutera mercredi l’examen de la commission des Affaires étrangères de Montecitorio, les nouveaux instruments financiers établis à la Banque africaine de développement et ceux lancés par CDP Et Simest. Et il y a 22 cartes avec autant de projets. Parmi les plus lourdes financièrement, la phase 2 du développement du « Lobito Corridor », la nouvelle liaison ferroviaire entre l’Angola et la région minière du cuivre de Zambie, qui sera construite entre autres avec les États-Unis et l’UE : la contribution italienne peut atteindre jusqu’à 300 millions d’euros, comme annoncé ces derniers mois par Giorgia Meloni.

Production d’huile végétale au Kenya

Du Fonds Italien pour le Climat – principal réservoir de soutien à stratégie de coopération avec l’Afrique lancé par le gouvernement – 71 millions sont destinés à un projet au Kenya pour l’expansion de la production d’huile végétale pour les biocarburants avancés, dont l’exécuteur est Eni Kenya en partenariat avec le ministère local de l’Agriculture. Des ressources qui, explique la fiche, amplifient un prêt de 128 millions de la Société financière internationale (Banque mondiale), pour une enveloppe totale d’environ 200 millions.

Le projet contesté

Un rapport met en lumière ce projet et son impact sur les agriculteurs locaux. «Selon ce qui a été rapporté par certaines ONG et rapports – dit-il Angelo Bonelli – 75 millions d’euros ont déjà été dépensés pour les cultures de biocarburants et les agriculteurs n’ont rien reçu car la culture du ricin a été un échec et les terres sont désormais contaminées (par le ricin lui-même) ». Le représentant de l’Avs réclame « une enquête de l’ONU » et parle d’une « forme de néocolonialisme ».

De nouveaux projets à venir

Aux neuf nations avec lesquelles les projets pilotes ont commencé, d’autres s’ajouteront en 2025 et des « entretiens » ont été entamés avec le Ghana et l’Angola. Le rapport souligne l’objectif « à moyen terme » de jeter « les bases pour l’établissement d’une collaboration structurée avec la nouvelle Commission européenne, qui s’étend des initiatives individuelles du Plan Mattei jusqu’au large partage de ses lignes et objectifs généraux ». ».

La stratégie de lutte contre l’immigration clandestine

Parallèlement, une synergie avec le EU Global Gateway a été lancée. Parmi les initiatives, il y a aussi un plan de soutien à l’enseignement primaire en Côte d’Ivoire, une école hôtelière à Hurghada en Egypte, un projet pour l’économie verte en Ethiopie et un pôle agroalimentaire au Mozambique : des initiatives qui dans les plans des Exécutifs ralentira les flux en provenance d’Afrique, dans le cadre d’une stratégie de lutte contre l’immigration clandestine également basée sur des centres en Albanie. C’est pour cette raison que le journal britannique Sunday Times parle d’«accords à la Meloni pour les migrants», révélant les projets du gouvernement travailliste avec le Kurdistan et le Vietnam. «La politique du gouvernement Meloni en matière de lutte contre l’immigration clandestine – commente la FdI – porte ses fruits et montre la voie dans toute l’Europe».



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