Plafond d’intervention des assureurs en cas de catastrophes naturelles relevé à 1,6 milliard d’euros

Le plafond d’intervention du secteur des assurances en cas de catastrophes naturelles est plus que quadruplé et fixé à 1,6 milliard d’euros. Plus tard dans la journée, le gouvernement fédéral se prononcera formellement à ce sujet, a annoncé le vice-Premier ministre et ministre de l’Economie Dermagne (PS).

La décision intervient deux ans après les inondations de juillet 2021, qui ont fait 39 morts. Le ministre Dermagne, qui habite lui-même à Rochefort, a été témoin des événements. « J’ai vu la perplexité, la solidarité et l’espoir tout autour de moi. Mais aussi comment des personnes – qui n’avaient plus de toit au-dessus de leur tête – ont dû négocier avec leur assureur pendant des mois. Si une telle catastrophe devait se reproduire demain, je veux que les gens soient entièrement indemnisés », dit-il.

C’est pourquoi le plafond d’intervention des assureurs en cas de catastrophes naturelles sera relevé à 1,6 milliard d’euros à partir du 1er janvier 2024, soit quatre fois plus qu’actuellement. « Les inondations de 2021 ont obligé les assureurs et la Région wallonne à négocier une solution pour garantir que les personnes touchées reçoivent une indemnisation complète », explique Dermagne. « Aujourd’hui, nous réduisons considérablement le risque de nous retrouver dans la même situation. »

Le ministre admet que le risque zéro n’existe pas en cas de catastrophe naturelle, mais affirme que le gouvernement fédéral prend déjà ses responsabilités pour limiter l’incertitude pour les assurés, le secteur de l’assurance et les régions. Les assureurs devront donc se responsabiliser davantage pour indemniser leurs assurés après un sinistre majeur, sans laisser leurs primes monter en flèche.

Selon Dermagne, la Banque Nationale (BNB) a calculé que l’impact sera limité à une augmentation de prime de 1,26 %. Une hausse modérée, dit-il, car le secteur devrait trouver rapidement une couverture de réassurance. Les coûts peuvent même être inférieurs à mesure que l’incertitude de l’industrie diminue.

Pour les sinistres supérieurs au plafond de 1,6 milliard d’euros, des solutions complémentaires doivent encore être trouvées.



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