Pistorius explique comment il veut changer cela dans l’interview accordée aujourd’hui au journal ZDF. Et aussi le sens du mot « militaire » qu’il aime utiliser.
Regardez l’intégralité de l’interview dans la vidéo ci-dessus et lisez des extraits ici. C’est ce que dit Pistorius à propos de…
…le danger d’une guerre contre l’Allemagne
« Il s’agit moins de préparer concrètement une attaque », a déclaré le ministre. Mais il faut s’y attendre. Et si vous devez vous préparer à un danger « dont vous ne savez pas si et quand il se produira, cela signifie que vous devez vous armer – et c’est ce que nous faisons actuellement avec les alliés de l’OTAN ». Et c’est « nécessairement ainsi ».
…sur le danger d’une attaque russe contre un pays de l’OTAN, par exemple dans les pays baltes
…au manque d’équipements pour la Bundeswehr et ses alliés
«Nous achetons actuellement à grande échelle et à grande vitesse», souligne Pistorius. Le rythme des achats a été « considérablement accéléré ». Et en même temps, poursuit-il, « nous devons l’admettre : nous pouvons commander plus vite, mais l’industrie doit produire plus vite ».
Dans tous les domaines concernés, cela s’applique aux munitions, aux véhicules blindés et bien plus encore : « les commandes sont passées ou en préparation immédiate. Nous appuyons vraiment sur l’accélérateur ».
…aux craintes de nombreux Allemands concernant un nouveau réarmement
« Tout d’abord », explique le ministre, « il comprend tous ceux qui se sentent mal à l’aise face au fait que davantage d’armes soient achetées ». Il comprend cela « très bien humainement et émotionnellement ». Mais l’expérience « de l’histoire de la guerre froide et de la situation actuelle, avec ce Poutine, est bien plus imprévisible ».
…sur le concept très controversé de « capacité de guerre »
« Je ne peux que le répéter : l’efficacité ne signifie rien d’autre qu’une forme particulière de forme physique », explique l’homme politique du SPD. L’Allemagne doit être capable de se mettre en mesure de « mener une guerre qui nous est imposée ». Il va sans dire que l’Allemagne n’en déclenchera pas. « Mais, a déclaré le ministre, si nous sommes attaqués, nous devons être capables de faire la guerre. C’est la chose cruciale. Nous devons nous y préparer. »
La formule est la suivante : pouvoir faire la guerre pour ne pas avoir à faire la guerre.
Boris Pistorius, ministre de la Défense
L’entretien d’aujourd’hui a été réalisé par la présentatrice du journal Marietta Slomka.
Source: ZDF