Pioli, fais comme il y a dix ans : retour en Ligue des champions avec Balotelli décisif

En 2013, avec Allegri comme entraîneur, les Rossoneri ont atteint la dernière place de la grande coupe en s’imposant à Sienne dans les dernières minutes.

Dix ans plus tard, le contexte change peu. Le Milan de Pioli devra courir jusqu’à la ligne d’arrivée et se battre jusqu’au dernier centimètre pour décrocher une place en prochaine Ligue des champions. Il y a dix ans, les Rossoneri d’Allegri ont fait de même, atteignant la troisième place – puis le dernier bénéfice pour la participation à la compétition reine – à la photo-finish.

Faux départ

Prenez du recul, saison 2012/13. L’équipe d’Allegri, fraîchement sortie de la deuxième place du championnat précédent mais revenant des adieux d’Ibrahimovic et Thiago Silva (direction du PSG), démarre au ralenti et encaisse 3 défaites lors des 4 premières journées. Contre la Sampdoria, l’Atalanta et l’Udinese. Un début d’horreur, qui emmène Milan à la cinquième place de la dernière place du classement avec 7 points gagnés difficilement lors des 8 premiers matchs, aux côtés de Pescara, Chievo et Bologne. Entre malchance et lourdes défaites, comme lors du derby contre l’Inter (0-1) et contre la Lazio à l’Olimpico (3-2). Pendant ce temps, la Juve s’envole et mène avec 22 points, Napoli deuxième avec 19 et l’Inter troisième avec 18. La saison semble d’emblée compromise : l’objectif affiché, la qualification pour la prochaine Ligue des champions, apparaît bien loin.

Voici Balo

Un pas après l’autre, le Diable s’est regroupé et a trouvé des résultats positifs, s’accrochant aux buts d’El Shaarawy et de Pazzini. La victoire 1-0 contre la Juve et le match nul contre Naples (2-2) ont redonné le moral au groupe, qui a clôturé le match aller avec 30 points et bondit à la septième place. « J’ai dit que nous sortirions de cette situation », explique Allegri. « Nous avons lentement pris le bon chemin, mais nous ne sommes pas encore solides ». La troisième place occupée par Napoli est à 9 points, mais elle apparaît aussi à portée car, en janvier, le coup du condor rebat les cartes et balance. Adriano Galliani amène Mario Balotelli à Milanello. Au dernier jour du marché des transferts, pour donner le bon coup de pouce d’un point de vue européen. « Balo » n’a pas déçu: il a fait ses débuts contre l’Udinese et a renversé les Frioulans avec un doublé, donnant aux Rossoneri les 3 premiers points. Au total, il a marqué 12 buts en 13 matches de Serie A : l’attaque sourit et avec lui Allegri, qui accumule des points lourds et arrive le 2 mars en mettant la flèche sur la Lazio.

Retour final

C’est la 27e journée et à San Siro, Milan a battu les biancocelesti en match direct en vue de la Ligue des champions, avec un KO 3-0 de Pazzini (doublé) et Boateng. La course-poursuite mène au précieux dépassement et à la troisième place que Milan ne quitte plus jusqu’au bout. Ou presque, car la clôture du championnat donne un peu trop de frissons. Le dernier jour, le Diable s’en va à Sienne pour affronter les Toscans déjà relégués. Le classement photographie une troisième place à 72 points, la Fiorentina poursuivant quatrième à -2. Pure formalité ? Pas exactement. La victoire est nécessaire pour la tranquillité d’esprit, mais le but de Terzi donne l’avantage aux bianconeri à la 25e minute. Les Rossoneri ont poursuivi le but pendant presque tout le match. A la 84e minute, le tournant : Balotelli obtient et marque le penalty pour porter le score à 1-1. Trois minutes plus tard, Mexes a fait 2-1 dans la mêlée et a donné un soupir de soulagement à Allegri, qui a scellé un retour cinématographique avec un frisson. Celui dont Pioli devra aussi s’inspirer pour le season finale. En pensant que, parfois, les dernières minutes réservent des surprises.



ttn-fr-4