Pioli-Calabre, la clarification après Paris pour redémarrer. Mais le problème tactique demeure

Les paroles du capitaine après le match ont fait beaucoup de bruit, puis les deux se sont parlé et le joueur a précisé qu’il ne s’agissait pas d’une attaque contre l’entraîneur. Qui a quelque chose à revoir

Marco Pasotto

Au cours des quatre années passées sur le banc des Rossoneri – terminées le 9 octobre – et au cours des 200 matchs qu’il a passés assis dessus – qui se sont terminés hier à Paris – Stefano Pioli a presque tout vu. Des bruits sourds d’époque, peut-être inimaginables et donc des triomphes particulièrement appréciés, des collègues de haut rang tombés sous la hache de ses mouvements tactiques parfaits, d’autres presque invincibles (Inzaghi), des titres qui manquaient depuis (trop) d’années, des embarras au niveau de l’infirmerie. Mais il n’était encore jamais arrivé qu’un de ses joueurs devienne le protagoniste d’un après-match aussi lourd que celui du Parc des Princes. De plus, ce joueur est le capitaine, et donc les paroles de la Calabre ont eu un certain effet. C’est-à-dire ce qui semblerait être des accusations de la part de certains camarades (« Chaque jour, nous allons nous démener à Milanello, maintenant ceux qui ne croient plus en nous peuvent rester à la maison »), mais aussi du guide technique (« Le problème C’est à la fois psychologique et tactique. Nous étions déséquilibrés en acceptant des matchs en tête-à-tête contre ces joueurs. Lorsqu’on lui a rapporté les propos de Calabria, Pioli a clos le sujet sèchement : « Il avait tort. Il n’y a personne qui travaille à Milanello avec peu d’attention ou peu de disponibilité. » Ici, de la direction qu’a prise le lendemain à Milanello, tout découlerait d’une phrase rapportée incomplètement à Pioli, car Calabre chez Prime, en plus de déclarer « Celui qui n’y croit pas peut rester chez lui », a-t-il ajouté  » Et nous, nous croyons. Présenté dans ces termes, cela ressemblerait plus à un slogan (avec une sorte de semi-citation de Nereo Rocco) qu’à un véritable réquisitoire.

abattement

D’une manière générale, il est compréhensible qu’une défaite aussi lourde – surtout compte tenu des défauts qu’elle a mis en évidence – génère de la nervosité en fin de match, lorsque peut-être le courage et non la rationalité sont aux commandes. Mais pour beaucoup, les propos de Calabre ne semblent pas dictés uniquement par l’inconfort du moment, donnant peut-être l’impression de déclarations ciblées. D’un joueur qui, avec le brassard, a fait ressortir quelque chose de conscient, même dans un contexte de déchaînement torride. Aussi parce que la Calabre – et sur cet aspect ses mots sont ceux-là, et seulement ceux-là -, a touché aux deux domaines les plus importants d’un entraîneur : « Le problème est à la fois psychologique et tactique ». Et si l’on parle de Pioli, ils le sont d’autant plus que l’aspect mental a toujours été l’un de ses points forts – comme on dit, bureau toujours ouvert, conversations quotidiennes personnalisées, empathie évidente avec le groupe et avec les individus – et souvent ainsi C’était l’approche tactique. Au cours de ces quatre années, il y a eu plusieurs matchs essentiellement remportés par l’entraîneur, le problème est qu’avec le temps, ils sont devenus de plus en plus rares. Perdre les trois premiers affrontements de la saison avec les grandes équipes – Inter, Juve, PSG – est un mauvais signe sur le potentiel du Diable.

bonne foi

Les modalités par lesquelles arrivent certaines défaites pèsent également sur la balance. Autrement dit, avec des erreurs qui se répètent au fil du temps. La Calabre a cité, sans surprise, les face-à-face, ou plutôt le problème qu’avait également généré la défaite contre la Juve. Ceux qui connaissent bien Davide, quant à eux, sont sûrs de sa bonne foi et utilisent avant tout un mot : autocritique. Sans doute aboutissant à des propos loin d’être parfaits, mais qui s’inscrivent néanmoins dans le cadre d’un examen de conscience personnel et évidemment collectif. Il convient également de souligner – et dans un contexte similaire, c’est la chose la plus pertinente – qu’après avoir parlé après le match, l’entraîneur et le joueur ont clarifié, le capitaine expliquant à Pioli qu’il ne s’agissait pas d’une critique de ses actions. Bref, le lendemain on repart forcément de l’unité de propos pour sortir du moment sombre. En outre, Milanello souligne que la relation entre les deux est optimale, avec une fête d’anniversaire organisée sur le terrain de Calabre à l’occasion du 58ème anniversaire de Pioli (dont la confiance du club, il convient de le souligner, reste inchangée quel que soit le moment compliqué). ). Certes – et nous ajoutons ceci – en termes tactiques, il y a certainement plus d’une chose que l’entraîneur doit revoir. Et aussi en terme d’attention : le deuxième but du PSG, sur l’élaboration d’un corner où les Parisiens rentrent dans un trou à trois dans la surface contre neuf Rossoneri (dix avec Maignan) est un enchaînement d’erreurs et d’horreurs. Ce qui justifie sans doute en quelque sorte l’éclat d’un défenseur en fin de match.





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