Pim quitte le dernier refuge faunique de Groningen : « Après cinq minutes dans les volières, j’ai fini »

La dernière réserve faunique de Groningue, Faunavisie dans le Westernieland, est en train de fermer ses portes. Des problèmes pulmonaires obligent le fondateur Pim Lollinga à cesser de s’occuper des oiseaux. Il n’y a de place que pour le petit gibier à partir du 1er octobre.

Après treize années de lutte, cela marque en grande partie la fin du seul grand refuge pour animaux sauvages blessés ou malades de la province. En dehors de Faunavisie, la province dispose de deux centres d’accueil, un à Adorp et un à Stadskanaal. Mais ils sont petits et se concentrent exclusivement sur les chauves-souris.

Friese Fûgelhelling sera le refuge faunique le plus proche à partir du 1er octobre

À partir du 1er octobre, Groningue devra compter sur la Frise pour prendre soin des oiseaux sauvages. Le Fûgelhelling d’Ureterp accueille déjà environ 2 500 animaux de l’autre côté de la frontière provinciale. Il devrait y en avoir beaucoup plus à partir du 1er octobre. Les oiseaux constituent la majorité des animaux que Faunavisie répare et relâche dans la nature.

Lollinga prend cette décision le cœur lourd. Avec son épouse Mieke Uijterlinde, il est le moteur de Faunavisie. « Nous avons fait ce travail corps et âme depuis treize ans, mais je n’y arrive plus. J’ai toujours été en bonne santé, mais ces dernières années, j’ai souffert de problèmes pulmonaires. Travailler avec des oiseaux n’est plus possible. Après cinq minutes dans les volières, j’ai fini. »

La suppression progressive des refuges fauniques suscite des inquiétudes au Conseil provincial. Le Parti pour les Animaux souhaite que la province cherche une solution. « Ureterp sera bientôt le refuge pour animaux sauvages le plus proche de tout le Nord », déclare le député PvdD Stijn van Hoeve. Elle prépare des motions pour maintenir le refuge ouvert dans sa propre province.

« Jusqu’à présent, le remorquage d’animaux malades ou blessés n’est ni souhaitable ni risqué. »

« Il n’est pas souhaitable de traîner jusqu’à présent des animaux malades ou blessés », déclare Van Hoeve. « Tant du point de vue de la souffrance animale que de la santé publique. Le risque de propagation de maladies est élevé, avec tous les rapports croissants de zoonoses, de propagation de maladies animales à l’homme. »

Le politicien du PvdD a tiré la sonnette d’alarme cette semaine dans les Länder de Groningue. Elle croit que le gouvernement provincial devrait travailler à la professionnalisation des refuges fauniques. « La Faunavisie et le Fûgelhelling fonctionnent entièrement grâce à des bénévoles dévoués. Cela semble être vulnérable, non seulement dans le Westernieland mais aussi à Ureterp. Il suffit que quelqu’un tombe malade ou se casse une jambe et ça s’arrêtera. Il doit y avoir une sécurité d’existence à long terme.

L’exploration provinciale future du refuge faunique ne sera pas terminée avant le printemps

La province travaille à l’exploration du refuge faunique et aux possibilités de garantir sa pérennité à l’avenir, mais selon le député responsable Henk Emmens (BBB), des plans concrets ne seront sur la table qu’au printemps prochain. Van Hoeve ne veut pas attendre aussi longtemps.

« La province a ici une obligation légale de diligence », déclare le membre du PvdD. « Si Faunavisie disparaît maintenant, nous ne pouvons pas attendre pour trouver des solutions. Si nécessaire, avec un prêt relais pour faire face au personnel embauché jusqu’à ce que les plans finaux soient en place ce printemps. Toutes les connaissances, compétences et installations sont disponibles à Westernieland et à Ureterp. Si cela disparaît, vous ne pourrez pas simplement le récupérer.

Faunavisie elle-même a mis sur papier une proposition à long terme dans le cadre de l’exploration de la province. « Pour le moment, nous continuerons à nous occuper des cerfs et du petit gibier avec moins de main-d’œuvre. Mais cela finit aussi par s’arrêter parce que nous vieillissons aussi. Nous sommes toujours prêts à faire du bénévolat 40 heures par semaine, mais pas 100 heures comme avant. »

Faunavisie veut se professionnaliser sur un site permanent, par exemple Pieterburen

Le couple fondateur préférerait confier les travaux à des successeurs professionnels et déplacer l’abri de son propre jardin vers un emplacement permanent. Dans la proposition que Lollinga a soumise à la province, il suggère le sanctuaire des phoques à Pieterburen. « Nous travaillons déjà en étroite collaboration avec lui et il déménagera dans quelques années dans le nouveau Centre du patrimoine mondial à Lauwersoog. »

Cela coûte beaucoup d’argent que Faunavisie elle-même ne possède pas, reconnaît Lollinga. Le refuge est déjà tombé à plusieurs reprises en ruine financière et a vu disparaître l’antenne de Blijham il y a deux ans. « Nous nous contentons tous de dons et de legs, mais il n’y a plus de réserves pour des investissements majeurs. »

Selon Lollinga, le refuge peut être professionnalisé avec un maximum de 250 000 euros avec du personnel rémunéré. « Mais pour continuer dans cette voie, un nouveau modèle de revenus est nécessaire », dit-il. À Pieterburen, le refuge pourrait être agrandi avec un centre de visiteurs, une salle d’opération et une zone de formation pour les vétérinaires. « Cela vous procure un revenu avec lequel vous pouvez subvenir à vos besoins. »

Le fondateur de Faunavisie espère que la province contribuera à réfléchir à des alternatives. « Pour l’exploration provinciale, j’ai estimé un déplacement à 1 million, mais ce n’est en fait qu’une supposition en l’air. »



ttn-fr-45