Pichetto (Environnement) : nous dirons non au règlement européen sur les emballages


« L’Italie ne peut pas accepter le règlement européen sur la réutilisation et dira non ». Le ministre de l’Environnement l’a dit ce matin, Gilberto Pichetto Fratin (Forza Italia), en liaison vidéo avec le salon de l’économie verte Ecomondo-Key Energy en cours à Rimini. « Nous sommes prêts à discuter des modalités – a ajouté Pichetto -. L’Italie a été le premier pays à interdire les sacs à provisions en plastique. L’Europe nous a alors critiqués, puis elle nous a aimés. Aujourd’hui, nous pouvons dire que nous sommes les premiers de la classe sur l’économie circulaire. C’est pourquoi nous dirons non à un règlement (sur les emballages, ndlr) avec lequel nous ne sommes pas d’accord ».

Graziani (Cisl) : inquiet des répercussions sur le secteur

Le secrétaire confédéral de la CISL Giorgio Graziani, chef du secteur de l’industrie, a également souligné les risques pour le secteur liés à la révision de la directive sur les emballages. Le projet de règlement européen qui révise et met à jour la directive sur les emballages qui circule de manière informelle et qui sera officialisé le 30 novembre par la Commission, a souligné Graziani dans une note du 5 novembre, « suscite une grande inquiétude ». « L’objectif général, à savoir la promotion de l’économie circulaire (la réintroduction des déchets dans les processus de production), est certainement acceptable. Les choix opérationnels pour la poursuivre au niveau européen le sont moins et qui, s’ils se confirmaient, risqueraient de mettre à genoux un secteur d’excellence nationale et internationale (avec plus de 200 000 salariés directs, un chiffre d’affaires supérieur à 30 milliards d’euros et un excédent de la balance commerciale qui dépasse les 2 milliards d’euros), sans parler de tous les secteurs aval et amont qui y sont connectés », explique-t-il puis observe.

Les craintes de Confindustria

Tout aussi inquiet était le président de la Confindustria, Carlo Bonomi. « Nous avons déjà fait des estimations d’impact : cela signifie pour les entreprises italiennes près de sept millions d’emplois menacés », expliquait ces derniers jours l’industriel, « Cette idée de cette nouvelle réglementation, et déjà le fait que parler de réglementation, c’est révélateur du fait que le commissaire Timmermans veut contourner les contrôles politiques au niveau européen », a-t-il conclu, clarifiant les craintes de Confindustria.



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