PIB : troisième trimestre surprise + 0,5 %. Croissance acquise 2022 jusqu’à 3,9%


L’attente avait déjà circulé ces derniers jours, mais l’estimation préliminaire du PIB pour le troisième trimestre publiée par l’Istat est allée au-delà des attentes : on craignait le début de la récession technique, mais le septième trimestre consécutif en positif est arrivé. Et pas qu’un peu : entre juillet et septembre, l’économie italienne a progressé de 0,5 %, portant la croissance acquise en 2022 à + 3,9 %. Le résultat final, et surtout le frein à l’année prochaine, dépendra des résultats du quatrième trimestre : mais les nouvelles données renforcent la tendance d’une année, 2022, qui avait déjà donné satisfaction.

La poussée des services

La production estivale a été principalement tirée par les services, probablement grâce notamment à l’effet propulseur d’un tourisme qui a enregistré des soldes (le détail des composantes du PIB sera analysé par l’Istat lors de l’estimation finale). L’industrie, en revanche, ralentit, ce qui lève (et confirme) les principales alarmes sur les perspectives des mois à venir. Parallèlement au fait que la consommation intérieure s’est confirmée comme le pilier de la croissance italienne également ces derniers mois: et précisément la consommation intérieure, avec la production manufacturière, est l’élément le plus à risque avec la poursuite de l’inflation qui continue de courir comme expliqué vendredi dernier par le même Istat.

Récession technique reportée

Bref, les données sont positives. Et du point de vue des finances publiques, elle renforce la marge de manœuvre qui était déjà ample cette année en raison de la croissance du premier semestre et de la ruée des recettes fiscales. Alors que les principales inconnues se concentrent sur l’année prochaine. Or, alors que le gouvernement, dans la mise à jour de la Def attendue en Conseil des ministres d’ici vendredi, pourrait viser un objectif de croissance autour de 1% grâce à l’effet expansionniste des mesures anticrise qui seront introduites dans la loi de finances ; et grâce à une année 2022 dynamique qui écarte les risques d’un héritage négatif l’année prochaine. Bref, la récession technique n’est pas évitée : mais elle est au moins reportée.



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