Petra De Sutter dénonce la discrimination entre les conjoints mariés et légaux en matière de pensions

De Sutter souligne également que les femmes réduisent plus souvent leur travail pour les enfants, temporairement ou partiellement, de sorte qu’elles n’accumulent pas une pension complète et souvent ne reçoivent même pas une pension minimale. Elle l’a dit à la veille de la Journée internationale de la femme et à la lumière du débat sur les pensions qui se tiendra au sein du gouvernement fédéral au cours des prochaines semaines.

Dans les prochaines semaines après les vacances de printemps, le gouvernement fédéral se penchera sur la réforme des retraites. « Il est carrément dépassé et discriminatoire que seuls les couples mariés reçoivent une pension de réversion ou une allocation de transition au décès de leur partenaire. Notre système de retraite fait une distinction entre les personnes mariées et les concubins légaux. Il n’existe aucune disposition légale pour ce dernier groupe. Cela doit changer. Sinon, notre système de retraite ressemble à un musée », déclare De Sutter.

Nouvelle réalité

La vice-première ministre Groen explique que ce sont principalement les femmes qui en ressentent désormais les conséquences, car elles vivent le plus longtemps. Elle ajoute des chiffres : « Premièrement, force est de constater que le mariage au sens classique du terme est en déclin. En 2020, il y avait 32 779 couples qui se sont mariés. La même année, on a dénombré pas moins de 36 329 déclarations de personnes ayant commencé légalement à cohabiter. De plus, on sait que dans 4 couples sur 5, l’homme meurt en premier.

De Sutter plaide donc en faveur d’un ajustement du système de retraite à la nouvelle réalité. Elle souligne également que la proposition de lier le droit à une pension minimale à au moins 20 ans de travail effectif touche aussi particulièrement les femmes.



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