doubli des choses, même les mots les plus triviaux et couramment utilisés, manque de concentration et d’attention, déficit de mémoire et grande difficulté à s’organiser. Sont les symptômes du cerveau du bébéla condition particulière subie par nouvelles mères et par les femmes dans les dernières semaines de l’accouchement. «Ce n’est pas vécu par toutes les femmes mais par beaucoup oui et cela peut être un phénomène très frustrant. La bonne nouvelle est que c’est un passager qui s’épuise en quelques semaines» explique le Docteur Beatrice Casoni Psychiatre à Maison de retraite Quisisana à Ferrara.

Grossesse, quel est le baby brain dont souffrait également Kate Middleton ?

Le phénomène du cerveau du bébé a récemment fait son grand retour grâce à Tirer, le livre signé par le prince Harry. Dans un passage, en effet, on retrouve un commentaire de sa femme Meghan Markle qui, après une dispute avec Kate Middleton, aurait « accusé » sa belle-sœur de souffrir de ce même phénomène.

En fait le cerveau du bébé implique environ quatre nouvelles mères sur cinqdonc la princesse de Galles n’est certainement pas un cas isolé : « Le cerveau du bébé se caractérise par certains problèmes de fonctions cognitives, notamment il présente des difficultés d’attention et de concentration, des troubles de la mémoire et des difficultés d’organisation. Ceux qui en font l’expérience le définissent comme le sentiment étrange, parfois frustrant, de ne pas se souvenir de mots couramment utilisés ou d’oublier des engagements et des rendez-vous. Il est également difficile pour les nouvelles mamans de garder l’attention sur tout ce qui ne concerne pas l’enfant » explique le Dr Casoni, qui poursuit : «Ce n’est pas un phénomène inquiétant. Effectivement c’est normal. Elle est en effet liée à l’évolution : la mère se concentre exclusivement dans la relation à l’enfant et dans ses soins pour exclure tout le reste. Le cerveau des jeunes mamans fait face à une véritable révolution qui les amène à réinitialiser les stimuli du monde extérieur pour économiser de l’énergie et la verser uniquement sur le nouveau-né».

Ne vous inquiétez pas cependant, bien qu’il s’agisse d’un phénomène répandu et même gênant, il est temporaire.

Le cerveau du bébé n’est pas un événement négatif

À cause de ce le cerveau du bébé ne doit pas être considéré comme un phénomène négatif ou, pire encore, invalidante : il s’agit bien d’un mécanisme de défense mis en place par le cerveau féminin et qu’il peut concerner les femmes quelques semaines avant l’accouchement et pendant l’allaitement : des études ont en effet montré que il est aussi long que la durée de l’allaitement lui-même.

« Selon une étude publiée en 2016 dans la revue Neurosciences naturelles, deux ans après l’accouchement, les femmes enceintes montrent des changements dans la matière grise: affectant spécifiquement les domaines impliqués dans les processus de relations sociales et le développement de l’empathie. Cependant, une étude ultérieure, publiée dans la revue psychologie actuelle, a montré que tout les modifications des fonctions cognitives liées à la maternité ont tendance à disparaître avec le temps et dans certains cas, leurs performances, c’est-à-dire la capacité de réagir à un stimulus extérieur, de s’orienter par rapport à celui-ci et de faire face à des informations ou des stimuli contradictoires, peuvent dépasser celles des femmes sans enfant» explique le Dr Casoni.

Dépression pendant la grossesse : les signes à ne pas sous-estimer et les traitements possibles

Non seulement cela : des études ont montré que particulièrement touchées par le cerveau du bébé sont les femmes qui ne bénéficient pas d’un soutien adéquat de leur partenaire et des membres de leur famille. Dans ces cas, en effet, les critiques continues, étant constamment jugées et laissées seules dans un moment si délicat pour la femme, non seulement exacerbent le phénomène du cerveau du bébé, le faisant vivre de manière totalement négative, mais posent également le problème base de la dépression post-partum « qui, contrairement au cerveau du bébé, est un véritable trouble psychologique qui nécessite une intervention ».

Comment gérer cette période creuse ?

Comme l’explique l’expert, la première chose fondamentale est ne vous laissez pas prendre au découragement et encore moins à l’anxiété. puis mettre en œuvre une série de comportements pratiques qui sont utiles au cerveau du bébé «Par exemple, notez les rendez-vous dans l’agenda, faites une liste de choses à faire et effectuez les tâches une par une. Détendez-vous davantage, parfois même une simple douche suffit et surtout, prendre du temps pour soi. Par exemple, se promener seule, sans bébé, n’est pas le signe d’être une « mauvaise mère » mais de se ressourcer et de rentrer plus belle. De plus, le sommeil : récupérer les heures de sommeil est essentiel, en effet, le manque de repos affecte la mémoire et l’attention. À cause de ce se faire aider devient essentiel » conclut l’expert.

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