Personne n’a demandé si Dianne avait réellement étudié

Cela peut dépendre de la saison – des feuilles qui tombent – ​​ou du choix, mais pour le deuxième jour consécutif, la télévision nous a plongés dans une vallée de larmes. La soirée du mardi a commencé en mineur, avec la disparition de Hebe (10 ans) et de sa surveillante Sanne (26 ans), toutes deux portées disparues depuis 24 heures. Le NOS News était à Waspik, où une voiture a peut-être heurté l’eau, peut-être la Kia Picanto du superviseur Sanne. Edwin van den Berg se tenait dans une zone industrielle dans le noir absolu pour signaler que les plongeurs n’avaient rien trouvé dans le canal pendant la journée. Il y avait encore une recherche en cours avec un bateau sonar. Je ne sais pas encore si je suis très alerte et plein de nouvelles du NOS pensent qu’ils étaient au-dessus, ou du moins sensationnels. Que cherchez-vous là-bas, et si quelque chose est trouvé, le diffusez-vous en direct ?

Ensuite j’ai vu faux étudiant (BNNVARA). Les trois sœurs, les parents, les amis du collège et les colocataires de Dianne Tonies ont tous eu des doutes à un moment donné, mais jamais au point de lui demander si elle étudiait réellement. Elle a étudié la médecine à Leiden et après six ans, elle a annoncé son diplôme. Mais ce n’est pas comme ça que ça s’est passé. Elle est décédée le 17 janvier 2020, du moins c’est le jour où elle a été retrouvée.

Dans ce documentaire, sa sœur Rachel cherche des réponses à toutes les questions qui commencent par pourquoi. Elle connaît le phénomène faire semblant d’étudiant, faire semblant d’étudier, étudier pour des examens, réussir des cours. Mais que quelque chose comme ça puisse aussi arriver dans une « famille normale » et rester caché si longtemps est incompréhensible pour elle et pour tout le monde. Ce qui rend les choses encore plus difficiles, c’est que Dianne s’est complètement effacée, y compris toutes les traces numériques de son existence. Téléphones, ordinateur portable, tout est réinitialisé en usine. A la demande de la famille, une société spécialisée les aide à retrouver le « patrimoine numérique ». Les codes doivent être déchiffrés pour cela, les règles de confidentialité étendues et le risque que quelque chose apparaisse profondément dans les données qu’ils auraient préféré ne pas connaître.

Photo en blouse de médecin

La tragédie de faux étudiant est que si terriblement peu est révélé sur cette fille. Les quatre amis avec qui elle a commencé la première année d’études savaient qu’elle ne suivait pas assez de cours pour pouvoir poursuivre ses études. Ils ne savaient pas que sa famille ne le savait pas. Ses sœurs la voyaient parfois dans la maison familiale avec un manuel. Elle envoyait aussi parfois une photo d’elle en blouse de médecin. Et quand sa mère l’a interrogé, elle m’a dit dans quel hôpital elle avait fait quels stages et à quelle distance c’était à vélo de chez elle. L’historique de recherche sur son ordinateur portable montre qu’elle a préalablement cherché ces réponses sur Google.

Que faisait-elle donc pendant ces six années ? Personne ne sait vraiment. La colocataire avec qui elle a vécu pendant quatre ans dit que Dianne était douce et calme et qu’elle ne savait jamais si elle était dans sa chambre ou à la porte. Et quand ils se sont rencontrés dans la maison, elle a dit qu’elle était sortie de l’équipe de nuit et s’était endormie rapidement. Peut-être, dit la sœur de Dianne, s’était-elle entraînée à être très silencieuse au cours de ces six années.

Je ne sais pas pour vous, mais je viens d’appeler l’étudiant qui vit loin de chez lui. Alors vous ne savez encore rien, il s’avère, mais alors c’est en tout cas demandé.

Après faux étudiant est venu Deuil, également un documentaire. Pas un mot n’y est prononcé et il n’y a personne dedans, car c’est un « film essayiste sur l’éphémère », une impression naturelle de deuil. Plaine sèche. Arbres abattus, racines en l’air. Vagues tourbillonnantes. Il pleut constamment. Qu’il neige. épineux. Autant regarder dehors.



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