Pensions, option femmes : hypothèse d’extension plate pendant 6 ou 8 mois


Une prolongation brutale mais pour six ou huit mois seulement, en attendant la définition de la réforme globale des retraites. Le chapitre retraite de « l’option femmes » s’enrichit d’une nouvelle hypothèse, malgré la nouvelle réduction du « bassin », complétée de la « variable enfants », envisagée par le gouvernement dans le texte de la manœuvre parvenu à la Chambre. Un durcissement qui a suscité des protestations de la quasi-totalité des partis d’opposition et des syndicats et sur lequel la perplexité ne manque pas au sein de la majorité elle-même.

Mais le jeu ne semble pas du tout clos. Et les prolongations se joueront en plein Montecitorio lors de l’examen du projet de loi de finances qui vient de débuter. Avec les techniciens de la Chambre qui, dans le traditionnel dossier d’illustration des mesures individuelles contenues dans la disposition, invitent en réalité le gouvernement à évaluer « l’opportunité de préciser » si l’éventuel recours à la prime Maroni de 10% en cas de permanence au travail une fois les exigences du contingent 103 atteintes, il devra prendre effet « au moment de l’acquisition des exigences pour la retraite ».

Sur l’option féminine le point le lundi 5 décembre

Un premier point entre la majorité et le gouvernement devrait déjà être fait lundi sur la possibilité de modifier l’option femmes. La version actuelle du texte prolonge d’un an ce canal de sortie anticipée pour les travailleuses, avec le recalcul de l’indemnité, mais le limite aux « aides-soignants », aux civils handicapés et aux femmes « licenciées » et fixe le seuil des données personnelles, en mix avec 35 ans de versements, à 60 ans offrant un rabais d’un an pour ceux qui ont un enfant (59 ans) et deux qui ont au moins deux enfants (58 ans). Un vivier très limité, qui réduit l’audience potentielle à pas plus de 2.900 ouvrières pour un coût de 20,8 millions contre les 110 millions de l’extension « plate » décidée l’an dernier par l’exécutif Draghi, laissant le régime de retraite inchangé : 58 ans de âge (59 ans pour les « autonomes ») et 35 ans de cotisations.

Pour le Parti démocrate, comme l’a souligné Debora Serracchiani, celle décidée par le gouvernement est « une prise à courte vue. Un retour en arrière auquel nous nous opposerons fermement ». Même pour +Europe, l’option des femmes telle qu’elle se présente est « discriminatoire et inconstitutionnelle ». Et force est de constater que la bataille se déchaînera avec des amendements dans les prochains jours en commission du budget. Même la ministre du Travail, Marina Calderone, ne verrait pas d’inconvénient à un restyling de la mesure actuelle, revenant peut-être à une extension plate, quoique pour une période limitée, en attendant de définir une réforme globale des retraites avec les partenaires sociaux dans les mois à venir avec les nouvelles formes de flexibilité sortante.

Les syndicats descendent dans la rue contre la Manœuvre le 16 décembre

Une intervention structurelle est également demandée par l’OCDE qui invite tous les pays à ne pas ralentir les réformes des systèmes de retraite même avec la situation d’incertitude actuelle. Mais les syndicats, pour l’instant, semblent surtout avoir la manœuvre en ligne de mire, avec le Spi-Cgil qui a déjà annoncé une manifestation nationale à Rome pour le 16 décembre, surtout contre la baisse des revalorisations des chèques sociaux. L’ex-ministre du Travail, Cesare Damiano, exhorte également l’exécutif à corriger le tir sur ce front, en proposant de déclencher la compression des péréquations dès les traitements dépassant 8 fois le minimum INPS.



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