Pendant une heure, son équipe a joué à égalité avec le Real, créant davantage sans toutefois être cynique dans ses conclusions. Une fois désavantagé, le banc court n’a pas donné à l’entraîneur les ressources nécessaires pour tenter une remontée.

par notre correspondante Andrea Elephante

15 août 2024 (changement à 21h00) – VARSOVIE (POLOGNE)

Elle ne s’était même pas arrêtée à son hôtel, deux heures après son retour de « ce merveilleux stade ». De quoi manger, beaucoup de choses à penser : inutile de se coucher tout de suite pour juste regarder le plafond de la chambre. Gian Piero Gasperini ne l’avait pas remarqué et dans cette phrase qu’il avait déjà répétée une, deux, dix fois après le match – « Nous avons raté une folle opportunité » – il y a tout le sens des 90 minutes de Supercoupe d’Europe de l’Atalanta : quelques regrets mais aussi une prise de conscience. Si cela n’avait pas été à la hauteur, et contre le Real Madrid, la Déesse n’en aurait pas eu non plus. Mais c’était une occasion manquée, pas gâchée : un mode d’emploi de la nuit de Varsovie, pour ne pas négliger le bien qu’il a dit à l’Atalante et leur montrer la voie pour faire encore mieux.

l’attitude

Ce qui a été le plus impressionnant, c’est la façon dont l’Atalanta a joué pendant une heure à égalité, et à certains endroits même mieux, qu’une super équipe comme le Real. Le mettant en difficulté, comme Ancelotti fut le premier à l’admettre. Créer encore plus. Tête de football et idées : l’héritage de la saison dernière, qui a abouti au triomphe à Dublin, ne semble pas perdu. Maintenant, il est vrai, comme Gasp le pense dans son cœur aussi pour élever le niveau d’attention, que paradoxalement lundi à Lecce pourrait être encore plus difficile que la nuit dernière ; que lorsque vous jouez contre le Real Madrid pour un trophée, les motivations se multiplient par défaut. Mais il est également vrai que le risque d’avoir le ventre plein semblait écarté depuis la course de Varsovie ; que l’Atalante a confirmé qu’elle ne sait pas jouer pour se défendre, mais qu’elle sait attaquer judicieusement ; de pouvoir se laisser pousser en avant par son courage, mais aussi être accompagné par la clarté de ceux qui ne risquent pas plus que nécessaire. Et c’est son idée consolidée du football qui lui donne ce courage. C’est une dimension « européenne » qui peut aussi faire la différence en Italie.

condition et hommes

Comme c’est normal au milieu des préparatifs également destinés au match contre le Real Madrid, l’état de ceux qui s’étaient présentés à la fin des matchs amicaux de l’été a montré des signes d’amélioration. Les exemples les plus évidents : Hien, en difficulté évidente à Hambourg, a peut-être été le meilleur de l’Atalanta avant de buter sur l’erreur qui a conduit au 2-0 de Mbappé ; Ederson, comme un diesel, a présenté du dynamisme et un travail de quantité jusqu’au bout qui lui a fait mener d’abord la résistance (après le 2-0) puis le redémarrage final de la Dea ; De Ketelaere s’est montré plus léger dans ses jambes, efficace dans les situations de face-à-face et également disponible en phase défensive, par rapport aux apparitions précédentes. Mais plus généralement, toute l’équipe a montré qu’elle était en bonne condition: même si Gasperini n’avait pas la possibilité d’effectuer cinq remplacements, sauf en recourant à quelques enfants, l’équipe avait encore, au-delà d’une baisse physiologique d’intensité, une énergie jusqu’à 90′.

efficacité

Mais c’était bien avant que l’Atalanta ait la chance d’orienter le match d’une autre manière. D’où le mécontentement sous-jacent de Gasp, qui ne se contentera jamais d’une défaite honorable. D’autant plus après avoir vu que son équipe aurait pu forcer le Real à courir après. C’est une limitation sur laquelle il avait aussi dû travailler par le passé, même la saison dernière : l’incapacité de ses attaquants à se montrer chirurgicaux par moments. Lookman, avant le but de Valverde, a eu au moins deux occasions de marquer le 1-0 de l’Atalanta, rappelant ainsi la question soulevée à plusieurs reprises par certains de ses jeux qui restent une fin en soi : mais pourquoi ne tire-t-il pas ? Ou ne va-t-il pas directement au but ? CDK n’a pas achevé plus d’une fois son travail de qualité et sa recherche de supériorité sur le trocart, ciblant le cœur de la zone. Retegui n’a pas eu de grandes occasions, mais il a quand même semblé un peu encombrant pour mieux utiliser la mi-temps qui s’est présentée à lui. Mais dans son cas c’est normal, il vient d’arriver et n’est pas encore aux niveaux athlétiques conformes aux standards exigés par Gasp : il y arrivera bientôt.

renforts

Ce que Gasperini espère arriver bientôt, ce sont les joueurs manquants pour compléter le puzzle de l’équipe. Le vrai regret mercredi soir, au-delà des occasions de but inexploitées, a été de ne pas avoir eu plus de deux ou trois remplacements, voire « titulaires », pour maintenir le niveau d’intensité plus constant. Et le problème des treize joueurs de champ utilisables, au-delà des joueurs prêtés, se posera également lundi à Lecce, où l’entraîneur aura également au maximum le nouveau venu Brescianini, attendu aujourd’hui pour signer le contrat et effectuer son premier entraînement. ; et peut-être – très peut-être – Zaniolo, mais dans ce cas seulement à temps partiel. La disponibilité de Scalvini et Scamacca est évidemment un avenir lointain, Gasp s’attend à voir Zaniolo non pas au sommet le plus tôt possible, mais au moins prêt pour un retour qui représente une montée progressive vers une disponibilité totale. Le marché devra faire le reste, car il manque à l’effectif au moins trois joueurs : deux ailiers, dont l’un peut aussi éventuellement servir de défenseur central, à condition de tenir compte de l’âge moyen de l’unité et des risques récurrents de blessures ( Toloi, Kolasinac qui est en doute pour Lecce pour une contracture des fléchisseurs) vous ne conseillez pas une greffe également derrière. Et puis O’Riley, le joueur polyvalent qui peut être utilisé aussi bien au milieu de terrain qu’à un poste plus offensif, identifié comme un possible « successeur » de Koopmeiners. Le début de la saison est à nos portes et Gasperini est pressé d’avoir plus de cartes disponibles : des journées chaudes sont également attendues pour les négociations et pas seulement pour préparer les débuts en championnat.





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