Pendant et après les traitements oncologiques, la peau est également très sollicitée. C’est pourquoi nous avons besoin de soins ultra-réparateurs et spécifiques. Les mots du docteur


Cil y a les peaux sensibles et délicates et puis il y a les peaux qui ont subi des dommages dus aux thérapies oncologiques. Vaincre le cancer est en effet un combat qui implique aussi l’épiderme, avec des répercussions même superficielles sur notre plus grand organe. Le chemin de guérison implique donc la santé, l’esprit, l’aspect psychologique mais aussi esthétique, qui implique également le traitement des complications cutanées.

Carolyn Smith se rase les cheveux, la tumeur est de retour :

Thérapies cutanées et oncologiques, changements et complications

Les traitements oncologiques peuvent laisser des traces sur la peau, provoquant inconfort et douleur.: « Ces problèmes causer des souffrances psychosociales considérablesparfois même l’altération de la perception de sa propre image » explique le médecin Paola Martinoni, spécialiste du sein et spécialiste en chirurgie oncologique.

«La peau d’un patient atteint d’un cancer est beaucoup plus fragile et prédisposé à réagir négativement à tous les agents physiques et chimiques externes, ainsi qu’à être sujet à des rougeurs et des brûlures. C’est pourquoi il est essentiel, déjà à titre préventif, d’utiliser des produits respectueux de la peau et qui ils ont une action apaisante et hydratanteafin d’atténuer tous les inconforts pouvant survenir lors des traitements oncologiques et post-chirurgicaux, en réduisant la sensibilité épidermique et en restaurant la barrière cutanée » explique l’expert.

Instagram/@lindaevangelista. le top model s’est battu contre le cancer du sein.

Thérapies cutanées et oncologiques : les effets de la chimiothérapie et de l’immunothérapie

Mais comment la peau évolue-t-elle lors de ces traitements ? Dans le cas d chimiothérapie, les dommages sont différents et causés par la toxicité des anticorps monoclonaux qui inhibent la capacité de la peau à se régénérer et à se reproduire. «Les conséquences de cette inhibition sont les apparition possible d’une ruée folliculaire, d’eczéma, d’un syndrome main-pied qui entraîne l’apparition d’œdèmes et de rougeurs aux extrémités. A cela s’ajoute également la xérose, c’est-à-dire déshydratation, desquamation entraînant des démangeaisons et aussi l’hyperpigmentation provoquée par la photosensibilisation » explique l’expert qui poursuit « En ce qui concerne laimmunothérapie, cela peut plutôt conduire à l’apparition de dermatites important. »

Pourquoi la peau est-elle si affectée par ces traitements ? «Les traitements oncologiques la mettent à rude épreuve non seulement parce qu’ils la fragilisent mais aussi parce ils altèrent les mécanismes de régulation des glandes sébacées et sudoripares. Cela conduit à une peau plus lâche et plus sèchequi n’est pas capable de réagir normalement à toutes les agressions, internes et externes.

Inflammation chronique causée par la radiothérapie

Des conséquences sur la peau surviennent également lors d’un traitement de radiothérapie. Comme l’explique l’expert, des rougeurs, des démangeaisons et un inconfort sévères sont fréquents même longtemps après la fin du traitement lui-même: «C’est comme si la peau était dans un état d’inflammation chronique continue qui ne peut être soulagée qu’avec l’utilisation de crèmes très spécifiques, c’est-à-dire celles contre la radiodermite».

La routine beauté pour une peau éprouvée

Alors comment les soins de ces peaux évoluent-ils au quotidien ? « Des préparations à base d’acide glycolique, salicylique ou avec des rétinoïdes sont souvent proposées mais ces produits sont trop agressifs pour les peaux déjà très sensibilisées. Il vaut donc mieux jouer tôt en commençant à utiliser des produits hydratants, éventuellement à base d’urée ou d’hydrocortisone, un choix fortement recommandé dans les cas les plus bénins. De plus, si possible, la thérapie peut être modulée pour tenter de réduire les effets secondaires », explique l’expert.

«L’objectif fondamental de la cosmétique dans ces cas-là est de réduire la déshydratation et l’irritation de l’épiderme. Pour ce faire, il est nécessaire de restaurer l’hydratation de la surface. Il est donc essentiel de choisir des produits avec des ingrédients apaisants et émollients comme l’aloe vera, le beurre de karité, l’huile d’olive et d’amande, la vitamine E».

Comme l’explique l’expert, avant de réinitialiser votre routine de soin, il est essentiel de faire un anamnèse préliminaire minutieuse : Les réactions cutanées sont extrêmement personnelles et surtout imprévisibles. Par ailleurs, il reste essentiel que toutes les formulations ne sont pas agressives, c’est-à-dire qu’ils respectent le manteau hydrolipidique, déjà mis à l’épreuve, et sa sensibilité. Dans ces cas, il est préférable d’éviter les produits cosmétiques contenant des parabènes, des silicones, de l’aluminium, du talc, des parfums, de l’oxybenzone, du triclosan, des sulfates et de la diazolidinylurée.

Des ingrédients nourrissants et hydratants, des douches courtes et beaucoup de protection solaire

Parmi les précautions à suivre, tout d’abord Le nettoyant pour le visage doit avoir une formulation délicate et ne pas mousserDe plus, il doit être exempt de tensioactifs agressifs, d’alcool et de parfums pouvant irriter la peau. En plus d’hydrater et d’apaiser la peau avec du beurre de karité et des ingrédients similaires, il est important nourrir avec des huiles émollientes et demander des réparations en cas de desquamation avec des produits à base d’allantoïne et d’urée.

« Ensuite, quelques précautions sont fondamentales : prendre des bains et des douches courts uniquement avec de l’eau tiède, éviter d’utiliser des éponges abrasives et sécher la peau en la tapotant avec une serviette douce. Suivre ce type de soin est essentiel car il permet d’améliorer la peau, permettant au patient d’avoir un soulagement psychologique. »

«Il est fondamental queutilisation de crèmes solaires avec facteur SPF 50+ pour protéger le corps et le visage, à appliquer notamment en cas de cicatrices, en évitant l’exposition aux heures les plus chaudes. Enfin et surtout, pendant le traitement oncologique et dans les deux mois suivants, il est nécessaire d’éviter les peelings chimiques car ils exerceraient une contrainte supplémentaire inutile sur la couche cornée. Si vous souhaitez exfolier votre peau, mieux vaut choisir exfoliants enzymatiquesbeaucoup plus délicat et moins agressif, plus adapté aux peaux déjà très sollicitées » conclut l’expert.

iO Donna © TOUS DROITS RÉSERVÉS



ttn-fr-13