Penalty pour l’Italie ? Voici qui le battra pendant les 90 minutes et… après


Lors de la phase de groupes, les Azzurri n’ont eu aucune pénalité en leur faveur, mais avec les huitièmes de finale, il est également possible que la qualification se décide aux onze mètres. Les possibles tireurs de Spalletti sous rayons X

par notre correspondant Andrea Ramazzotti

27 juin – 20h53 – ISERLOHN (ALLEMAGNE)

Pour l’instant, ce n’est pas nécessaire puisque lors des trois premiers matches de la phase de groupes, nous n’avons eu aucun penalty en notre faveur, mais samedi contre la Suisse, pendant les quatre-vingt-dix minutes (qui pourraient devenir cent vingt) ou au À la fin de la prolongation, nous saurons qui bottera les onze mètres pour l’Italie. Spalletti a clarifié le sujet ces derniers jours : « Il y en a beaucoup dans l’équipe qui savent comment les battre, alors il faut toujours avoir un remplaçant si le titulaire ne se sent pas à la hauteur. » Ensuite, l’entraîneur a mentionné les noms de « Scamacca, Retegui, Dimarco et Barella. Ensuite, à mon avis, ils peuvent aussi battre Calafiori et Jorginho ». Bref, il existe une liste, mais elle n’est pas définitive car ce que dit le sélectionneur devant les journalistes ne se traduit pas toujours dans la réalité sur le terrain. C’est pourquoi il faut faire attention à Pellegrini qui, en l’absence de Dybala, frappait souvent des onze mètres avec la Roma. Et aussi à Zaccagni qui en a tiré quatre sans jamais commettre d’erreur entre Vérone et la Lazio.

QUI JOUE, QUI TIRE

Le fait que le penalty arrive dans le temps réglementaire dépendra de qui se trouve sur le terrain. Il est presque acquis que Barella sera là, tandis que les Calafiori, suspendus, seront absents contre la Suisse. Les autres indiqués dans la liste de Spalletti valent le détour : probablement un seul entre Retegui et Scamacca partira du début ; Jorginho est menacé par Fagioli, Dimarco n’est pas au mieux. C’est pourquoi il faut trouver des alternatives et travailler sur les tirs à onze mètres : cela se fera à partir d’aujourd’hui.

UN SPÉCIALISTE MANQUE

A vrai dire, l’Italie ne dispose pas d’un spécialiste des onze mètres, un joueur qui se présente régulièrement sur place pour botter avec l’équipe de son club. D’abord, ils l’ont eu et c’était Jorginho, qui pendant des années a tiré à onze mètres avec Vérone, Naples et Chelsea, mais en bleu, il a raté les 4 derniers penaltys, dont les deux contre la Suisse (dans deux matches différents) qui lors de la qualification de groupe pour la Coupe du monde 2022 nous a « confinés » aux barrages. Imaginez ce qui se passerait dans la tête de l’Italo-Brésilien si, face à nouveau à Sommer, on lui demandait de botter en huitièmes de finale à Berlin ? Scamacca n’est pas un tireur de penalty (il y a Koopmeiners…) : il a botté et marqué le dernier avec Sassuolo, en mars 2022. Plus de deux ans se sont écoulés depuis, mais son score en Serie A est de trois buts sur trois. Mieux que Retegui qui frappait souvent à onze mètres lorsqu’il jouait à domicile au Club Atletico Tigre et était très précis (une seule erreur sur treize tentatives). En Serie A, il n’a donné un coup de pied (et marqué) qu’une seule fois, lors du match nul 3-3 contre Milan le 5 mai dernier. Nous voici Barella : en Serie A, il est apparu 4 fois sur place, tous portant le maillot de Cagliari et a marqué à 3 reprises. La seule erreur a été commise contre l’Inter par son futur coéquipier Handanovic. Son dernier penalty botté en Serie A remonte au 3 avril 2018 contre le Genoa (marqué). Nous voilà avec Dimarco : lui non plus ne tire pas de penalty contre l’Inter (spécialiste Calhanoglu). Des onze mètres avec le maillot Nerazzurri, il n’a donné qu’un seul coup de pied, le 25 septembre 2021 et il l’a raté. Mais avec les équipes nationales italiennes (en particulier chez les moins de 19 ans), il apparaît souvent sur le terrain et marque : lors du Championnat d’Europe des moins de 19 ans 2015-2016, il est le tireur désigné et marque trois buts sur trois, dont un penalty contre La Suisse et un en demi-finale (contre l’Angleterre) qui lui a ouvert les portes de la finale. Le problème est que beaucoup de temps s’est écoulé depuis. Les quatre erreurs consécutives de Jorginho contre l’Italie sont bien connues : la première lors de la finale du Championnat d’Europe 2021, qu’il a quand même remporté, puis les deux contre la Suisse et la dernière le 17 novembre 2023 contre la Macédoine (succès 5-2). Le 29 novembre, il marque cependant des onze mètres avec Arsenal lors de la victoire 6-0 à Lens. Il est le tireur de penalty le plus fiable, mais il y a ce poker d’erreurs qui inquiète.

LES AUTRES

Chiesa a écopé de trois penaltys en Serie A : deux marqués (le dernier le 15 décembre contre Gênes) et un manqué (en septembre 2019) contre Milan alors qu’il était encore à la Fiorentina. Faites plutôt attention à Pellegrini qui, ces dernières années, lorsque Dybala n’était pas sur le terrain, a souvent pris la responsabilité de tirer les penaltys des Giallorossi : entre le championnat et les différentes coupes, le bilan est de 11 marqués et 4 manqués. Et Cristante ne doit pas non plus être sous-estimé : avec la Roma, il a marqué à la fois lors de la série décisive de la finale de la Ligue Europa perdue contre Séville en 2022-23 (à cette occasion Mancini a commis une erreur) et cette saison lors du match contre Feyenoord (la Roma a passé le tour). En Serie A, il en a cependant raté deux sur deux, un contre la Roma et un contre l’Atalanta. Raspadori a souvent tiré des penaltys à la Primavera (et en a converti beaucoup), mais en Serie A, la seule fois où il est apparu sur place, sous le maillot de Naples, il a échoué devant son ancien coéquipier Consigli. El Shaarawy et Fagioli n’étaient jamais sur place. Folorunsho a marqué deux sur deux, un en Serie B avec Bari, un en Coupe d’Italie avec Pordenone.





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