Pécheur, que se passe-t-il maintenant ? Il ne sera pas arrêté, sur le terrain, jusqu’à la décision du TAS. Tous les nœuds


Les délais lausannois sont à peine inférieurs à trois mois. Jannik est punissable si le manque de précautions a été établi, démontrant que l’athlète était conscient du risque et n’a pas tout fait pour l’éviter. Mais trois médecins liés à l’AMA ont déjà exprimé leur opinion selon laquelle il n’était pas coupable

Journaliste

28 septembre – 10h48 -MILAN

Maintenant, un nouveau match commence pour Jannik Sinner, loin des courts de tennis et avec des temps difficilement prévisibles. Pendant ce temps, l’appel de l’AMA ne suspend pas la décision de première instance de l’ITIA, l’Agence internationale pour l’intégrité du tennis, et c’est désormais au Tribunal arbitral du sport d’ouvrir une procédure d’arbitrage. Le TAS devra programmer la nouvelle audience, mais en attendant le numéro 1 mondial pourra continuer à jouer en attendant un nouveau verdict. En règle générale, le délai pour le début des audiences à Lausanne n’est guère inférieur à trois mois.

LE RISQUE

Si le manque de précautions de Sinner était établi, démontrant que l’athlète était conscient du risque et n’a pas tout fait pour l’éviter, le tennisman italien pourrait être sanctionné. La demande formulée aujourd’hui par l’AMA est une suspension « d’un à deux ans », sans annulation des résultats et des prix en argent sauf ceux déjà supprimés (Indian Wells). C’est évidemment le cas extrême. Le point clé de l’histoire également au TAS sera toujours l’entrée du clostebol dans le corps de Sinner et la conscience de l’athlète ou autre. Dans l’échantillon du 10 mars 2024, 86 pg/mL de métabolites ont été détectés, une quantité infinitésimale. Dans l’échantillon du 18 mars 2024, encore moins ont été révélés, 76pg/mL. Et il faut souligner que trois médecins experts et indépendants liés à l’AMA (mis en cause par le tribunal qui a déjà jugé l’affaire) avaient déjà établi l’innocence de Jannik. Il s’agit de Jean-François Naud, Xavier de la Torre et David Cowan. Le premier est le directeur du laboratoire accrédité par l’AMA à Montréal, Canada. Le deuxième est directeur scientifique adjoint du laboratoire accrédité par l’AMA du FMSI à Rome, le troisième est professeur émérite au Département des sciences environnementales, analytiques et médico-légales du King’s College de Londres, ancien chef du laboratoire de l’AMA dans la capitale de la Royaume-Uni.

LES PRÉCÉDENTS

Il existe évidemment des précédents de recours devant le TAS avec une issue favorable pour l’athlète pour une substance similaire. Revenons au cas de José Luis Palomino, le joueur de l’Atalanta contrôlé positif au Clostebol et acquitté par le Tribunal national antidopage pour avoir prouvé que la contamination résultait de l’administration d’un médicament au chien. Le Parquet antidopage avait fait appel auprès du TAS mais le tout a été rejeté (très durement) par le Tribunal de Lausanne. Cette condamnation de 2024 ainsi que d’autres comme celle du nageur brésilien Santos ou de l’autre tennisman italien Bortolotti n’ont cependant pas découragé les demandes d’appel.





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