Jusqu’au 1er tour il n’avait jamais gagné de match sur gazon, il accorde un set mais impose sa loi à la starlette espagnole. A l’horizon c’est Djokovic
Le défi du futur, le premier aperçu du Chelem entre les deux talents les plus brillants du tennis est beau, fatiguant même juste pour le regarder devant la télé. C’est un bras de fer entre des phénomènes qui commence avec un Sinner à part entière et se termine avec un Carlos Alcaraz qui grandit pour déclencher la bataille qui dure trois heures et demie et, malheureusement, ou heureusement, n’a qu’un seul gagnant nommé Jannik Sinner. . L’outsider de la veille, que tout le monde considérait comme mort avant même d’entrer sur le terrain, a dominé les deux premiers sets, raté deux balles de match au troisième tie break et a finalement triomphé en se sortant des difficultés en vrai champion après en avoir raté d’autres. 3 balles de match. « Sinner n’a aucun espoir », « Alcaraz est trop fort ». Mais non. Cette fois, le plus fort est Jannik Sinner. Cela se termine 6-1 6-4 6-7 (8) 6-3 et maintenant à l’horizon se trouve Novak Djokovic qui a battu le Néerlandais Van Rijthoven ce soir.
Quelle équipe
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Le cabinet primé Vagnozzi & Cahill fonctionne, et comment. Au travail commencé par le technicien des Marches après la séparation du Tyrolien du Sud de Riccardo Piatti, s’est ajoutée l’expérience au niveau du Chelem du technicien australien capable d’amener Lleyton Hewitt au numéro 1 mondial mais aussi Agassi et, plus récemment, Simona Halep. Un homme d’ordre, Cahill, qui a débuté avec Jannik d’abord dans « papa », entre téléphone et zoom, quand Jannik était sorti meurtri de Rome et de Paris, puis en personne à Wimbledon se partageant entre pitch et cabine de commentateur avec Espn. Peu de conseils, mais bons, décisifs. Une base idéale pour un avenir rentable. Même Andre Agassi, qui a remporté le dernier Chelem de sa carrière avec Cahill, a déclaré que l’entraîneur avait su lui donner cet ordre et ce calme qui lui manquaient depuis trop longtemps. Maintenant, pour récolter les fruits, c’est Sinner, pour la première fois en quart de finale de Wimbledon, celui-là même qui n’avait jamais remporté de tableau principal sur les pelouses jusqu’au premier tour.
Le match
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Le match commence avec le service de Jannik Sinner. Le premier point vient d’Alcaraz, en réponse, et on craint déjà que les prophéties malveillantes de la veille ne se réalisent. Sous 0-30, Jannik réduit de moitié le désavantage avec un service et un coup droit, puis ferme pour 1-0. Sinner, sorti, est agressif en réponse et mène 30-0 sur le service de l’Espagnol qui parvient à se rattraper mais au final abandonne le service. Sinner répond parfaitement, prenant les devants 30-15 également dans le sixième jeu sur un service espagnol : deux balles de break arrivent pour l’Italien qui grimpe désormais 5-1. En cas de besoin pour le set, Sinner atteint 30-30. Puis il ferme avec un ace qui va se reposer avec un score de 6-1 en 31 minutes. Alcaraz est pressé de jouer, il retourne immédiatement sur le terrain. Cela commence par une double faute et une erreur de coup droit, se termine sous 0-30. Nouvelle erreur de coup droit pour Carlitos, et deux balles de break matérialisées pour Jannik, qui ne rate pas l’occasion et s’empare du troisième break du match. Sinner est bon pour garder l’avantage jusqu’à la fin et aussi pour remporter le deuxième set pour 6-4.
Troisième partielle qui peut virer au drame pour Alcaraz, contraint d’annuler trois balles de break à l’ouverture. L’Espagnol met désormais toutes ses « compétences » sur le terrain, mais Jannik est toujours prêt à attaquer. Au septième jeu on passe aux avantages, Sinner échoue à donner la patte qui aurait tué le match et va servir un virage très délicat avec l’Espagnol sur le 4-3. Ça va aux avantages, Alcaraz rate un ballon court et remet Jannik sur les rails capable de boucler 4-4. Une souffrance qui donne confiance à Sinner, capable d’aller 30-30 sur le service d’Alcaraz. L’attaque des bleus ne passe pas au travers et risque alors quelque chose dans le 10ème jeu grâce à une forte baisse des premiers joueurs sur le terrain. A 6-5 pour Alcaraz, Jannik trouve son service et garde le zéro. On va au tie break. Sinner continue de servir deuxième, Alcaraz est maintenant chirurgical avec le premier. Minibreak pour Alcaraz qui passe 4-3 avec deux services. Puis 5-3 et 6-3. Trois balles de set pour l’Espagnol. Le premier est annulé avec un peu de chance et de ruban adhésif. Service et droit d’annuler le second. Le troisième est un phénomène gagnant. Tout à refaire. A 6-6, une erreur d’Alcaraz envoie Sinner à une balle de match sur son service. Rien à faire, Alcaraz est confiant et remporte le troisième set en remportant le tie break 10-8. Dans le quatrième la souffrance est palpable, Sinner sprinte devant avec un break dans le 4ème jeu mais accorde 3 occasions de revenir immédiatement à son rival. Avec trois points de champion il les annule et au final confirme l’avantage : 4-1. Oxygène pour le Tyrolien du Sud, douche glaciale pour l’Espagnol qui est finalement battu par une bataille extraordinaire. Et s’il s’agit d’un apéritif, l’avenir sera un plat délicieux.
3 juillet 2022 (changement 3 juillet 2022 | 23:58)
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