PDG de la VRT : « Quand les gens gagnent soudainement plus, c’est simplement parce qu’ils ont travaillé plus au cours de l’année écoulée »


Malgré les critiques sur les hauts salaires et un fleuron malade comme Radio 2, le PDG de la VRT, Frederik Delaplace, a présenté jeudi selon ses propres mots « un rapport parfait » pour le radiodiffuseur public. Pour éviter les chiffres rouges à l’avenir, plus d’argent est nécessaire de toute urgence. « L’étirement est terminé. »

Pierre Dumont

Le rapport annuel : ‘Meilleur rapport de la maison’

C’était l’heure du reportage au domicile des Delaplace la semaine dernière. Les deux fils et les deux plus fils du PDG de la VRT sont rentrés à la maison avec leurs chiffres. « Mais aucun d’entre eux n’a pu égaler le rapport de papa », a déclaré Delaplace aux membres du Parlement flamand hier. Il y est venu présenter le rapport annuel du radiodiffuseur public et, comme d’habitude, c’était aussi une bonne émission d’information cette année. La VRT remplit presque toutes les obligations imposées par le gouvernement flamand. Bon pour un score final d’environ 99%, a estimé Delaplace. Néanmoins, la VRT a fait l’actualité plus souvent que Delaplace ne l’aurait souhaité. Ces dernières semaines, grâce aux chiffres d’écoute en chute libre de Radio 2 et à l’élargissement du cercle sélect des hauts revenus de la Reyerslaan.

Le vaisseau amiral, Radio 2 : « Chaque innovation a besoin de temps »

Le PDG a défendu l’opération de renouvellement à Radio 2, qui incluait la suppression des blocs matinaux régionaux. « Nous avons remarqué qu’il n’y avait pratiquement pas d’afflux de nouveaux auditeurs sur cette chaîne », explique Delaplace. « Par ailleurs, nous avons constaté que la diffusion de reportages régionaux à heure fixe ne correspond plus à l’évolution des usages médiatiques. De plus, de nombreux auditeurs se sont montrés intéressés par les nouvelles des autres régions. Lorsque vous remarquez des choses comme celle-ci, il est logique d’intervenir. Une opération de renouvellement qui, selon Delaplace, est moins spectaculaire que ne le suggèrent les derniers chiffres d’écoute. « Le passage du reportage régional à notre site d’information VRT.NWS a été un succès. Vingt-cinq pour cent des informations sur lesquelles on clique sont des reportages régionaux. Le naufrage des chiffres d’écoute de la chaîne ne sème pas la panique pour l’instant. « Chaque changement prend du temps », explique Delaplace.

Les meilleurs salaires : « Plus féminins et plus diversifiés »

Les dix-neuf écrans exclusifs et les voix radio de la VRT et surtout ce qui figure sur leur fiche de paie ont également été évoqués. Cette semaine, il a été divulgué que deux personnes ont été ajoutées au cercle restreint des hauts revenus qui reçoivent plus de 300 000 euros par an sur leur compte. « Mais le nombre total de contrats d’exclusivité reste stable à dix-neuf et le montant total que nous dépensons pour ces types de contrats n’a pas augmenté non plus », explique Delaplace. Les deux nouveaux venus dans la classe des revenus les plus élevés ne le doivent pas à une amélioration de leur contrat. « Ces visages et ces voix ne sont pas seulement payés pour leur exclusivité, mais aussi pour les performances qu’ils offrent. Lorsque les gens gagnent soudainement plus, c’est simplement parce qu’ils ont travaillé plus au cours de l’année écoulée.

Frederik Delaplace, PDG de la VRT.Sculpture Wouter Maeckelberghe

L’an dernier, Delaplace avait annoncé que les contrats d’exclusivité devraient être plus jeunes, plus féminins et plus diversifiés. Un début a été fait. Les meilleurs revenus absolus comprennent désormais deux femmes et deux visages aux racines étrangères. « Ces contrats sont régulièrement évalués, explique Delaplace. « Lorsque certaines personnes ne livrent plus ce que nous attendons d’elles, nous ajustons leur contrat ou le résilions. Cela garantit que la composition de ce groupe change en permanence. L’objectif est d’évoluer vers un groupe de quinze d’ici 2025. Avec une répartition égale hommes-femmes.

L’appel à plus de transparence sur ces contrats est tombé dans l’oreille d’un sourd chez Delaplace. « Ce n’est pas l’accord que nous avons conclu avec le gouvernement flamand », dit-il. « Il est de notre devoir de ne pas dépenser des sommes excessives sur ces contrats. Et c’est exactement ce que nous faisons. Le fait que quelqu’un comme Aster Nzeyimana parte pour VTM prouve que nous ne serons pas tentés d’enchérir pour ces screen faces.

Les centimes : « Plus de flexibilité sur le marché publicitaire »

«Nous avons fait notre propre truc financièrement au cours des trois dernières années», explique Delaplace. « Mais maintenant, ça ne marche plus. » Blâmez-le sur l’hyperinflation, il s’avère. L’effet sur les frais de personnel est compensé par l’État, mais ce n’est pas le cas pour les frais de fonctionnement. La VRT a pris en compte une inflation de 1,8 %. Maintenant qu’il a soudainement grimpé à plus de 10 %, cela crée un écart de plus de 30 millions dans les comptes chaque année. «Nous ne pouvons vraiment plus cracher cela nous-mêmes», déclare Delaplace. « Le rack est sorti. »

Pour combler cet écart, Delaplace souhaite discuter avec le gouvernement flamand d’une indexation de ces coûts d’exploitation. Une question qui n’est pas immédiatement tombée sur une pierre froide en commission des médias. En même temps, il veut plus d’opportunités commerciales. Delaplace n’a aucun problème avec le plafond publicitaire -qui a assuré l’année dernière que la VRT était autorisée à prélever un maximum de 85,3 millions sur le marché. Avec sa mise en œuvre, oui. Les revenus de la publicité radio étant décevants et les revenus du numérique restant limités, Delaplace lorgne sur la publicité télévisée. « Il y a une forte demande pour cela de la part des annonceurs. Une question à laquelle les chaînes commerciales ne peuvent pleinement répondre. La VRT pourrait le faire sans gêner ces acteurs commerciaux. »



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