« Si un bloc de trois partis émergeait au lendemain des élections et parlait d’une seule voix dans les négociations, ne serait-ce pas la meilleure protection contre l’extrême droite ? », a déclaré Bodson dans le journal « Le Soir ». « Ils enverraient un message important et la peur changerait de camp. »
Selon Bodson, il existe des points communs majeurs dans les programmes tripartites, comme la défense de l’indexation des salaires, la réduction du temps de travail, le refinancement de la sécurité sociale et la fiscalité des grandes fortunes.
Bodson ne se prononce pas sur la question de savoir si la formation d’un tel bloc devrait être rendue publique avant les élections. «Mais ce serait bien si les trois partis ne perdaient pas leur temps pendant la campagne à se critiquer mutuellement. Ils devraient se concentrer sur la droite, sur les libéraux, sur la N-VA, etc.»
Il faut écouter tout le monde, sans dogme
« La balle est dans le camp du PS et d’Ecolo », estime Raoul Hedebouw. «Sont-ils prêts à rompre avec la politique libérale où tout est laissé au marché ? Sont-ils prêts à ramener l’âge de la retraite à 65 ans ? Sont-ils prêts à sortir du gel des salaires qu’ils imposent depuis cinq ans ?
Le président du MR, Georges-Louis Bouchez, a également répondu lors de son discours au congrès du parti. Il parle d’une « coalition contre le chômage ». « Il faut écouter tout le monde, sans dogme », a déclaré Bouchez. «Thierry préconise une coalition PS, Ecolo et PVDA. En Belgique, un nom est souvent donné aux coalitions. Je ne veux pas d’une coalition du chômage, de l’échec, du pire.»
Bouchez dit vouloir créer une coalition d’optimisme, basée sur le bon sens, la mesure et l’équilibre.