En Allemagne, le pourboire reflète l’appréciation culturelle de la qualité du service et constitue une source de revenus importante pour de nombreuses personnes travaillant dans le secteur des services. Mais le mode de paiement des pourboires – en espèces ou par carte – peut entraîner des différences fiscales.
Préférence en espèces
Les pourboires sont souvent donnés dans des situations qui nécessitent un contact direct avec le client et un service personnalisé, comme dans les restaurants, les salons de coiffure et les taxis. Bien qu’il n’y ait pas de règles strictes sur le montant du pourboire, il est courant de laisser environ 5 à 10 % de la facture en fonction de la satisfaction à l’égard du service, a rapporté SmarterTravel dans un article.
Le mode de paiement du pourboire – en espèces ou par carte – peut affecter la remise et le traitement fiscal. Lors d’un paiement par carte, les clients doivent généralement indiquer le montant total qu’ils souhaitent payer, y compris le pourboire, avant la transaction. Cela peut rendre difficile la remise du pourboire directement à l’employé du service, car le traitement passe par le système de paiement de l’entreprise. C’est pour cette raison que de nombreux employés de service préfèrent les pourboires en espèces, car ils sont remis directement et sans délai, comme on dit.
Pourboires et taxes – un aperçu
D’un point de vue fiscal, les pourboires en Allemagne sont généralement exonérés d’impôt s’ils sont donnés directement par un client à un employé sans aucun droit légal. Cette réglementation s’applique quel que soit le mode de paiement, à condition qu’il s’agisse clairement d’un paiement volontaire, comme le souligne la Banque Hanseatic dans un article en ligne. Pour le salarié, cela signifie que les pourboires ne sont pas considérés comme faisant partie du revenu et ne sont donc pas inclus dans la déclaration de revenus. Et quand les pourboires sont-ils imposables ?
Les pourboires qui ne sont pas remis directement à un salarié, mais qui sont distribués indirectement à la manière d’une tirelire communautaire, ne remplissent pas les conditions de défiscalisation. En effet, il n’y a pas de lien direct entre le client qui donne le pourboire et le destinataire. Il en va de même si le propriétaire d’un restaurant partage les pourboires collectés par ses employés, selon la Banque Hanséatique.
Les pourboires déjà inclus dans les prix, comme les frais de service dans les restaurants ou certains suppléments pour les services de livraison, ne sont pas non plus considérés comme volontaires et sont donc imposables, poursuit-il. De plus, les pourboires sont imposables s’ils sont donnés sous une forme qui doit d’abord être convertie en monnaie officielle, comme des jetons dans un casino ou de l’argent fictif dans un club. Cette réglementation s’applique également aux pourboires qu’un entrepreneur donne à ses propres employés, par opposition aux pourboires donnés aux employés d’une autre entreprise, a conclu la Banque hanséatique.
D. Maier / rédaction finanzen.net