Patinage artistique italien : Rizzo est de retour en tant que champion, confirme Guignard-Fabbri

A Brunico, le titre masculin revient aux Milanais après cinq ans (Grassl 4e), triplé de Gutmann, premier succès en couple pour Conti-Macii et en danse cinq de Charlene et Marco

Andrea Buongiovanni

@abuongi

Quatre titres : deux confirmations et deux nouveautés. Les championnats italiens de patinage artistique à l’Intercable Arena de Brunico offrent des résultats attendus et moins attendus. Le mouvement, à moins de 40 jours des Championnats d’Europe d’Espoo, en Finlande (25-28 janvier) – où la délégation bleue devra profiter de l’absence des spécialistes russes, suspendus en raison des rendez-vous internationaux bien connus – peut être suffisamment optimiste. L’équipe, compte tenu des laissez-passer disponibles, sera officieusement composée de Matteo Rizzo, Nikolaj Memola, Daniel Grassl (hommes), Lara Guttman (femmes), Sara Conti-Niccolò Macii, Rebecca Ghilardi-Filippo Ambrosini, Lucrezia Beccari-Matteo Guarise (couples) et Charlene Guignard-Marco Fabbri, Vicky Manni-Carlo Röthlisberger (danse).

Hommes

Matteo Rizzo, après le titre de Milan 2017 et quatre deuxièmes places consécutives (sept au total), est le nouveau champion d’Italie. Daniel Grassl, qui poursuivait également le top cinq au vu du succès du programme court samedi, descend même du podium, quatrième. Même le Milanais de 24 ans du Fiamme Azzurre n’est pas exempt de défauts (double chute sur quadruple boucle piqué répétée). Mais l’élève de Franca Bianconi à IceLab à Bergame boucle une quadruple boucle (imparfaite) et cinq triples, dont deux bons axels, dont un en combinaison avec un doublé. De quoi récolter un total de 245,64 points et le succès tant convoité. Cependant, le libre est l’apanage de Nikolaj Memola, 19 ans, qui, frais de son grand succès en finale du Grand Prix junior de Turin le week-end précédent, termine deuxième (241.69). Troisième, comme lors des deux éditions précédentes, Gabriele Frangipani (232,70). Grassl – un exercice à oublier, entre chutes et erreurs stratégiques – est en effet quatrième (220,69), un résultat qui est probablement aussi le résultat des choix un peu confus de ces derniers mois. Il n’en demeure pas moins que, tourné vers l’avenir, le secteur dans son ensemble demeure fiable, compétitif et complet. Depuis les Européens. Pendant ce temps, le titre junior récompense Matteo Nalbone (146,49).

Femmes

Même la compétition féminine n’est pas d’excellente qualité technique : mais ici le secteur, contrairement à celui des hommes, est encore incapable d’exprimer des athlètes capables de jouer des rôles importants au niveau international. Tout cela, bien sûr, sans rien enlever à la méritante Lara Gutmann, capable d’un troisième succès consécutif après avoir représenté l’Italie aux JO de Pékin (pour le concours par équipe uniquement) et à la Coupe du monde de Montpellier. L’élève de 20 ans de Gabriele Minchio et porteur du Fiamme Oro, deuxième après le court derrière Ginevra Negrello pour 4/100, remporte haut la main le lancer franc et clôture avec un total de 189,88. La Varesina Negrello, âgée de 18 ans le jour du premier segment de la course, se place avec 170,38, tandis que la troisième place revient à Anna Pezzetta, 15 ans (165,18). Le titre junior récompense Amanda Ghezzo (148.16).

Des couples

En tout cas, la course aurait récompensé de nouveaux champions. Nicole Della Monica-Matteo Guarise, a remporté sept titres consécutifs, après les Jeux chinois, s’est retirée. Pour reprendre le lourd héritage sont, parmi les applaudissements, Sara Conti-Niccolò Macii, déjà troisième lors des trois dernières éditions. Le couple Icelab emmené par Barbara Luoni (elle a 22 ans de Bergame, il a 27 ans de Milan), troisième de la finale du Grand Prix la semaine dernière, a le vent en poupe et le résultat (202,75 points) le confirme, avec succès dans les deux programmes, techniquement de qualité avec de solides triples vrilles et des portés efficaces. Derrière eux, deuxièmes pour la cinquième année consécutive (après aussi deux troisièmes places), Rebecca Ghilardi-Filippo Ambrosini, rapides et suffisamment précises (191.21). Puis la grande nouvelle : Lucrezia Beccari-Matteo Guarise, troisième avec 176,99, tandem « mixte » par club (Fiamme Azzurre/Fiamme Oro) et par âge, avec plus de 15 ans d’écart (19 fêtés le jour du septembre libre il , bientôt marié). Les deux, seulement à la troisième course ensemble de leur carrière, montrent une excellente harmonie et de bons éléments de couple. Della Monica elle-même les a également célébrés sur le baiser et pleurer… Chez les juniors, le titre revient à Irina Napolitano-Edoardo Comi (101.86).

Danse

Pour Charlene Guignard-Marco Fabbri c’est cinq (après huit deuxièmes places consécutives). Le duo expert des Fiamme Azzurre entraîné par Barbara Fusar Poli, fraîchement sorti de la troisième place du week-end dernier en finale du Grand Prix de Turin – un résultat même en deçà des attentes, après les deux succès aux tours de qualification – domine avec 225,78 points et propositions qui convainquent de plus en plus. Prochain objectif : les Championnats d’Europe où, au tableau d’affichage des médailles de bronze de Minsk 2019 et de Tallinn 2022, ils partiront légitimement à la chasse au butin le plus prestigieux. Absentes les championnes de France Gabriella Papadakis-Guillaume Cizeron (pause de réflexion ou retrait définitif ?) et les Russes (en Estonie, il y a un an, l’or et l’argent devant elles), la mission est possible. En Finlande, il y aura aussi Vicky Manni-Carlo Röthlisberger (Accademia Ghiaccio San Donato), deuxième avec 176,49 et révélation de la saison. Les deux, comme Guignard-Fabbri, couple dans la vie aussi, après avoir représenté la Suisse (son pays d’origine) pendant cinq ans, arborent désormais le drapeau italien et, coachés par Luca Lanotte, ont fait un grand saut qualitatif. La troisième place revient à Carolina Portesi Peroni-Michael Chrastecky (165.49). Le titre junior à Noemi Maria Tali-Stefano Frasca (158.26).





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