Passagers présumés de FlixBus relâchés, aucune indication de menace terroriste : « Discussion sur le siège »


Le FlixBus faisait la route de Lille à Bruxelles. Un passager a prévenu la police après avoir entendu d’autres passagers parler de commettre une attaque. Le bus a été dévié vers le poste de police routière de Wetteren. Les trois personnes qui auraient évoqué une agression ont été arrêtées et interrogées.

Le bus a été contrôlé de l’extérieur et tous les occupants, 46 personnes dont le conducteur, ont été descendus du bus un par un, les mains en l’air. Le véhicule a ensuite été fouillé à l’intérieur par deux chiens des services anti-bombes et les bagages ont également été contrôlés, mais le balayage s’est révélé négatif.

Le bus et les passagers, à l’exception des suspects arrêtés, ont pu repartir pour Bruxelles peu après 17 heures. Les trois suspects ont ensuite été relâchés. « Nous avons tout enquêté et vérifié les déclarations, mais rien n’indique qu’il y ait réellement une menace terroriste », a déclaré la porte-parole du parquet, Hanne Olivier.

Mauvaise évaluation

Il s’avère qu’il s’agit d’une fausse alerte. Le ministère public ne considère pas que le journaliste ait eu une intention malveillante. « Il semble que le témoin ait mal évalué la situation. Il a fait le rapport pour faire le bon choix», affirme Olivier. « Il y a eu une discussion entre le journaliste et les suspects, qui se sont peut-être exprimés avec force. »

Ann Van de Steen, l’avocate de l’un des suspects, est du même avis Le matin sur Radio 1 qu’il s’agissait d’une dispute entre son client et le journaliste au sujet d’un siège. «Mon client a demandé à l’homme de s’asseoir. Il (le journaliste, éd.) dormait à deux endroits dans le bus, alors que mon client devait également s’asseoir là », explique Van de Steen.

« Les trois jeunes s’amusaient. Parfois, ils parlaient aussi des mots arabes. C’est peut-être la raison», explique l’avocat. « À un moment donné, l’homme qui se trouvait dans les toilettes du bus a dû appeler la police. Selon lui, ils préparaient une attaque et avaient avec eux des bouteilles de produits suspects.

Les suspects se rendaient à l’aéroport de Zaventem pour prendre un vol à destination de l’Australie. Ils n’ont pas pris cet avion. Ils voulaient travailler dans le pays avec un visa de travail. Traumatique pour son client, dit Van de Steen. « Il avait fait de gros efforts pour obtenir les autorisations nécessaires. Il avait économisé beaucoup d’argent pour cela. Plusieurs autres passagers ont également raté leur correspondance.

Le FlixBus de Wetteren arrive à Bruxelles.Marc Baert



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