Pascal (41 ans) aide les personnes autistes à trouver un rendez-vous : "Quand es-tu amoureux?"

Pour les personnes autistes, les rencontres peuvent être assez difficiles. Pascal van IJzendoorn, 41 ans, également autiste, le sait mieux que quiconque. Avec ses collègues, il organise donc ce samedi un événement de rencontres spécial à Heerhugowaard. Et il s’avère que la demande d’amour est grande. « Cinquante personnes se sont inscrites. »

Pascal est occupé avec les préparatifs, dit-il à son partenaire média Ville régionale Centre. Ce samedi, plusieurs personnes autistes espèrent trouver l’amour dans la maison NVA de Deimoslaan, s’enthousiasme le secrétaire de l’Association néerlandaise pour l’autisme (NVA). « Je trouve ça passionnant. Il y a beaucoup d’implication dans l’organisation. Ce sera surtout un moment d’apprentissage, c’est aussi la première fois pour nous. Certaines personnes ont probablement besoin d’un peu plus d’encadrement que d’autres. »

Pour les personnes autistes, le chemin de l’amour peut être un chemin très semé d’embûches. Pascal lui-même a appris il y a onze ans qu’il était autiste. Après des années de plaintes psychologiques et d’admissions dans des cliniques, la clarté est enfin venue. «Les rencontres peuvent être difficiles pour les personnes autistes», explique-t-il. « Vous faites face à vos propres sentiments. Parce que quand êtes-vous amoureux ? Et quelle est cette tension que vous ressentez, est-ce un engouement ? Je me suis trompé avec ça moi-même. »

Retour à l’événement date de Heerhugowaard. L’après-midi est entièrement dédié à l’amour. « Notre collègue Chantal nous a dit qu’il y avait une vraie demande dans ce domaine. Avec son équipe, elle a eu cette idée. Et oui, bien sûr, nous ne pouvions pas dire non à cela. »

Mélanger et assortir

Les participants apprennent à se connaître à travers un jeu de société, des fiches de conversation ou une promenade. Sur les 50 inscriptions, Pascal et ses collègues ont réalisé 8 matchs. « Cela a été difficile, car la partie identité de genre était un défi. Mais c’est finalement devenu un groupe mixte et, pour être honnête, nous sommes fiers d’avoir pu faire autant de matches. »

Lors des préparatifs de l’événement, on demande parfois à Pascal s’il aurait aimé plus d’accompagnement en amour. « Le plus difficile, c’est que je voulais tout résoudre moi-même. J’étais habitué à cela, donc je n’ai pas pensé à demander de l’aide. » Mais, dit-il, les conseils sont bons, mais n’allez pas trop loin. « Cela peut aussi rendre les gens dépendants. Surtout dans le cas de l’autisme, il est également important de conserver son autonomie. Et si vous êtes contrôlé par votre environnement et que tout est pris en charge, vous ne vous souciez pas de votre indépendance. »



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