Pas seulement la sécheresse, l’urgence des sauterelles éclate en Sardaigne


Des sauterelles aux incendies, en passant par la sécheresse. Et même si les stocks présents suggèrent un été sans restriction d’eau dans la campagne sarde, l’urgence éclate en raison du phénomène des sauterelles et des incendies qui, comme chaque année, commencent à s’enregistrer dans les zones extra-urbaines de l’île.

Urgence sauterelles

La première urgence qui affecte la campagne de l’île, avec une plus grande présence dans le centre de la Sardaigne, est celle des sauterelles. La présence des insectes est surtout à Ottana où en plus d’être présents près des champs, ils ont atteint le centre habité. Selon une estimation de la Coldiretti de Nuoro et Ogliastra, il pourrait y avoir 50 000 hectares de terres à risque, contre 2 000 hectares en 2019. « En quatrième année, la situation est désormais dramatique et prend des dimensions impressionnantes tant en termes d’hectares que d’entreprises. impliqués ainsi que les dommages causés – est l’alarme lancée par l’organisation professionnelle des régions de Nuoro et Ogliastra-. Il est parti de la plaine d’Ottana dans la province de Nuoro pour s’étendre dans la Marghine, le long du Tirso vers le Goceano dans la province de Sassari et aujourd’hui aussi à Ozieri et de l’autre côté vers Sedilo dans la province d’Oristano. Un phénomène que la Sardaigne connaît bien car il se produit par cycles même s’il semblait désormais relégué aux mémoires historiques ».

50 millions d’euros de dommages et intérêts

Ettore Crobu, président de l’ordre des agronomes de 2009 à 2021 et aujourd’hui professeur de sciences agronomiques à l’institut Duca degli Abruzzi à Elmas, fait une estimation de la valeur des dégâts causés par les sauterelles. «Si nous prenons en considération l’estimation de Coldiretti – dit-il – c’est-à-dire les 50 000 hectares, nous ne pouvons déduire qu’un dommage total de 50 millions d’euros. Soit environ mille euros par hectare, mais c’est un chiffre à la baisse ». Crobu rappelle que « dans les terres touchées par les sauterelles, les agriculteurs ont déjà semé et si la récolte est compromise, tout est perdu ». Quant aux causes du phénomène qui a pris une ampleur inquiétante au fil des années, il n’y a aucun doute pour l’expert. « Si la terre n’est pas travaillée, cela arrive – dit-il -. Il est nécessaire que nous retournions au labourage de la terre, ce n’est qu’ainsi que nous pourrons empêcher la reproduction des sauterelles qui, juste pour comprendre, ont une capacité de reproduction très élevée. Chaque sauterelle peut donner naissance à 60 à 120 nouveaux insectes ».

Urgence incendie

Ensuite, il y a un autre aspect qui inquiète le monde productif de la campagne, c’est l’urgence incendie. La lutte contre les flammes a déjà commencé et les premiers incendies sont déjà enregistrés en milieu rural avec les interventions du dispositif régional de lutte contre l’incendie. « Aussi dans ce cas, comme dans celui des sauterelles, tout est lié au fait que la campagne se dépeuple – argumente Crobu-. Avec pour résultat que la terre n’est pas habitée et reste inculte. Et ils sont une cible facile pour les incendiaires ».

Retour à la terre

D’où la nécessité de trouver des solutions pour qu’à la campagne on puisse reprendre le travail. « Nous avons besoin d’une action politique qui mène des activités visant à travailler la terre – ajoute-t-il -. Ce qui signifie présider les territoires et, en même temps, promouvoir des productions aujourd’hui délaissées et oubliées ».



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