« Nous avons encore un an pour renverser la vapeur pour Open Vld », écrivent dix-huit libéraux dans une lettre brûlante adressée au parti. Avec cela, ils veulent canaliser leur frustration face au manque d’innovation au sein d’Open Vld. Malgré les tentatives du président du parti, Egbert Lachaert, d’attiser « le feu libéral », le parti reste « rouillé », estiment-ils. Cela menace de briser son acide lors des élections de 2024.
Parmi les signataires figurent quatre présidents libéraux : Philippe Nys (Jong VLD), Tineke Van Hooland (Open Vld Women), Lawrence Vanhove (Liberales think tank) et Thibault Viaene (Liberaal Vlaams Verbond). Le porte-parole de Bart Somers, Arthur Orlians, est également de la partie, tout comme le fils de Somers, Jan-Klaas, et un certain nombre d’autres jeunes. En outre, l’œil est attiré par la porte-parole de la faction flamande Stella Vansummeren, le chroniqueur Vincent Stuer et quelques membres du cabinet.
La plupart appartiennent à l’« aile D66 » sociale-libérale au sein d’Open Vld, bien qu’il y ait aussi quelques figures bleu foncé parmi elles. « Ce qui nous rassemble, ce sont les troubles », écrivent-ils.
Nouveaux visages
Lors des élections de 2019, Open Vld était bloqué à 13 %. Egbert Lachaert s’est hissé sur le bouclier pour renverser la vapeur, mais le parti continue de sombrer dans les sondages. Le Premier ministre Alexander De Croo n’est également plus l’homme politique le plus populaire du pays. Cela provoque de la frustration dans les rangs bleus, car le parti espérait une prime de chancelier en 2024. En pratique, le gouvernement Vivaldi revient à la normale et les critiques se demandent ce que fait encore Open Vld dans le(s) gouvernement(s).
Le parti doit de toute urgence trouver sa propre histoire, disent les auteurs de la lettre. Au début de cette année, Lachaert a lancé un processus de renouvellement qui devrait aboutir à un grand congrès libéral en 2023, mais c’est trop beau, trop prudent, trop lent. « Le président du parti doit maintenant présenter des plans concrets », semble-t-il. « Pas de cosmétiques, pas de profilage dénué de sens, mais une nouvelle façon de faire de la politique. Nous devons réinventer le Parti libéral.
Ils plaident également pour de nouveaux visages. Les tops actuels de la fête existent tous depuis des années : De Croo, Lachaert, Vincent Van Quickenborne, Bart Somers. Sans changement en profondeur, le parti ne peut pas faire un redémarrage crédible, estime le groupe.
Pas populaire
Lorsqu’on leur demande si leur lettre est une attaque contre Lachaert, les participants répondent non. Une incitation claire à obtenir des résultats plus rapidement. Orlians : « Nous voulons sortir de la léthargie. Il est temps de remuer un peu. » Ils tiennent pour acquis qu’ils ne se rendent pas populaires au sein de la direction du parti. Vincent Stuer : « On sait que c’est quelque chose qui vit dans le parti, à tous les niveaux. C’est notre façon de forcer.
Lachaert lui-même a reçu la lettre vendredi. Il l’appelle « une initiative bien intentionnée par des gens qui ont un cœur pour le libéralisme », bien que les défis soient plus complexes que certains ne le pensent. « Bien sûr, nous devons être volontaristes. Mais nous ne pouvons pas ignorer le fait qu’Open Vld dirige le pays aujourd’hui et en sera tenu responsable. Ce n’est donc pas une bonne idée de lancer des positions que nous ne pouvons pas respecter.
De cette façon, Open Vld continue de trouver un équilibre entre sa responsabilité en tant que parti au pouvoir et le besoin d’innovation. Lachaert : « Tactiquement, cela reste la clé pour nous question à un million de dollars.”
Il y a un an, Lachaert a travaillé sur le rajeunissement en mettant en place un programme de talents au sein d’Open Vld. Certains des participants ont maintenant cosigné cette lettre.