La Sambuy, à 45 minutes d’Annecy, est un petit domaine skiable doté de trois remontées mécaniques et d’une poignée de pistes pouvant atteindre 1 850 mètres. Il est situé en pleine montagne avec vue sur le lac d’Annecy, la chaîne des Aravis et le Mont Blanc. Mais la neige est de plus en plus absente.

« Nous avions de la neige du 1er décembre au 30 mars », a déclaré à CNN Jacques Dalex, le maire de La Sambuy. L’hiver dernier, cependant, il n’y a eu de la neige que pendant « quatre semaines, et même là, ce n’était pas beaucoup », a déclaré Dalex. Résultat, « des pierres et des rochers sont apparus très rapidement sur les pentes ».

En raison du manque de neige, la station subit une perte d’exploitation annuelle d’environ 500 000 euros. Le simple fonctionnement des ascenseurs coûte 80 000 euros par an. Bref, il n’est plus rentable de démarrer une nouvelle saison de ski.

Le conseil municipal a donc pris la décision drastique de fermer définitivement la station de ski et de démanteler les remontées mécaniques. Pourtant, La Sambuy espère toujours attirer les visiteurs en tant que destination estivale et de plein air pour se promener, faire de l’exercice et profiter de la belle nature.

Un message apparaît désormais sur le site de La Sambuy indiquant que le domaine skiable est « définitivement fermé » depuis le 10 septembre, suite à une décision du conseil municipal. « Merci à tous pour toutes les merveilleuses années que nous avons passées à vos côtés », sonne-t-on.

Pétition

Mais tout le monde ne veut pas accepter cette décision. La pétition de l’association Tous Ensemble Pour La Sambuy a déjà récolté plus de 1 900 signatures. L’association prône une exploitation plus durable de la station et un maintien du télésiège ouvert aux randonneurs en montagne en été.

La Sambuy n’est pas le seul domaine skiable français en crise. L’année dernière, Saint-Firmin, une autre petite station du département des Hautes-Alpes, a choisi de supprimer ses remontées mécaniques après que la saison hivernale ait été raccourcie de quelques mois à quelques semaines en raison du changement climatique.



ttn-fr-31